Écrit par - Publié le 13 Oct 2015 à 16:01

Chez Europe 2, on aime dénicher de nouveaux talents. Alors on le redit, Broken Back est l’un de nos coups de cœur de l’année. Le chanteur nous a accordé une interview dans les locaux de Sony Music afin de faire plus ample connaissance avec son univers.

Broken Back. Retenez bien ce nom car vous risquez très bientôt de l’entendre en boucle à la radio et de fredonner « Happiest Man On Earth » toute la journée. Jérome Fagnet, de son vrai nom, a commencé l’aventure Broken Back il y a trois ans maintenant, suite à un déplacement de vertèbre. « J’ai eu une période de convalescence d’à peu près huit mois pendant laquelle j’en ai profité pour prendre ma guitare. J’ai commencé à écrire des chansons, à faire de la musique. Et finalement, j’ai décidé de ne jamais arrêter parce que j’aimais trop ça. Ce nom Broken Back, c’est un peu comme un hommage à cette vertèbre, en fait. » Il faut dire qu’avant cet accident, le jeune breton avait surtout l’âme d’un entrepreneur et après une école de commerce, il s’est retrouvé à la tête de deux start up. Même si la musique a toujours fait partie intégrante de sa vie, Broken Back ne se destinait pas vraiment à une carrière musicale. « J’ai toujours eu pour passion la musique, j’en fais depuis que je suis enfant. J’ai commencé par le tuba, j’ai fait une formation classique et jazz au conservatoire de Saint Malo. Mais avant cette mésaventure, je ne me suis jamais dit que je voulais forcément en faire mon métier. » Un mal pour un bien finalement. De fil en aiguille, il se met à composer et le virus ne le quitte plus. Le résultat est un EP de quatre titres, paru en mars dernier. Intitulée Dear Misfortune, Mother Of Joy, en référence à la citation d’Albert Cohen « Le malheur est le père du bonheur de demain », cette première auto production clame un optimiste à toute épreuve. « Le thème général de l’album sous entend que dans tout malheur, il y a un bonheur collatéral à saisir et à créer nous même. C’est l’origine même de mon projet. »

A l’antenne de Europe 2, vous avez probablement déjà entendu le titre « Happiest Man On Earth » dont le clip a récemment été dévoilé. Une manière poétique de se questionner sur l’essence même du bonheur. « L’homme le plus heureux du monde peut être n’importe qui. Pour ma part, je pense que le fait de m’enfermer en studio pour faire de la musique en mangeant des crêpes Nutella peut faire de moi l’homme le plus heureux du monde. Pour moi, c’est aussi quelqu’un qui est fidèle à ses valeurs et qui avance dans la vie en traversant les différentes épreuves qui se trouvent sur son chemin. Dans le clip, le tricycle symbolise l’insouciance et les valeurs auxquelles s’accroche le pilote, la vie étant illustrée par la longue ligne droite. Le personnage traverse les différentes épreuves de la vie sans jamais juger. Il avance quoiqu’il arrive et trace son chemin et ce sont ses valeurs qui le rendent fort. » Parmi les influences de Broken Back, citons Cat Stevens, Of Monsters and Men, The Lumineers ou encore Ben Howard et Hozier. On pourrait même y ajouter Milky Chance, dont l’ambiance générale est musicalement assez proche. Pour Broken Back, ce qui importe vraiment, c’est de raconter des histoires à travers des mélodies légères et authentiques. « Les thèmes sont vraiment variés. « Young Souls » est une chanson qui parle de l’enfance et du moment où on dit adieu à notre insouciance pour devenir un adulte. « Mild Blood » évoque un amour inavoué. Ce n’est pas autobiographique, mais c’est une situation qui est extrêmement intéressante à dépeindre en musique, compte tenu de ce qu’on peut ressentir. Quant à « Halcyon Birds », c’est une histoire qui parle de la seconde chance au travers d’un mythe grec, celui de l’oiseau Halcyon. Dans la chanson, les deux personnages principaux se demandent si leur amour sera à la hauteur de la légende et s’ils renaitront eux aussi comme deux oiseaux Halcyon. »

Grâce à la magie d’Internet, la poésie sincère et les accords folks de Broken Back ont conquis une base de fans fidèles, même à l’autre bout de la planète. « J’ai simplement posté mes premières démos sur Internet et ça m’a complétement dépassé. Sur Internet, il n’y a pas de limites, pas de frontières. Alors si ma musique a parlé à des personnes au Pérou, aux Etats-Unis, ça me fait extrêmement plaisir. Ça veut dire que j’ai réussi à toucher des gens, sans l’avoir forcément cherché à l’origine. » Le musicien de Saint Malo se produira d’ailleurs à Athènes et à Berne, puis à Luzerne et à Londres dans les prochaines semaines. « Ce sont des villes dans lesquelles une audience s’est manifestée et pour laquelle j’ai évidemment très envie d’aller jouer et de rencontrer. » En ce qui nous concerne -public français- Broken Back montera sur la scène de la Cigale jeudi soir dans le cadre du MaMA Festival. Alors justement, à quoi peut-on s’attendre scéniquement parlant ? « Sur scène, nous sommes un duo. Je m’occupe de la partie guitare/voix et j’ai monté ce live avec Sam, un batteur vraiment impressionnant qui joue de la batterie acoustique et du Pad, pour les parties électro. » Europe 2 vous fait d’ailleurs gagner vos places pour retrouver Broken Back en concert lors de la prochaine Creative Live Session aux côtés de Kyo et Josef Salvat le 28 octobre au YOYO ! L’occasion peut être d’entendre quelques chansons du futur album, qui ne devrait plus trop tarder… « J’ai passé énormément de temps en studio récemment et il y a beaucoup de nouvelles chansons qui arrivent ! » europe2.fr ne manquera pas de suivre cela de très près…