Le groupe américain Imagine Dragons était hier soir en concert au Zénith de Paris. europe2.fr y était et vous raconte cette soirée bouillante !
Fort d’une popularité planétaire depuis la sortie du premier album Night Visions en 2012, Imagine Dragons s’est imposé comme le phénomène pop rock du moment et déverse ses tubes surpuissants sur les scènes du monde entier. Le quatuor originaire de Las Vegas s’installait hier soir à Paris pour sa dernière escale française et venait nous présenter son dernier album Smoke and Mirrors, concentré de morceaux rock et poétiques. Dans un Zénith plein à craquer ce soir-là, c’est le groupe Sunset Sons qui ouvre le bal avec un set évoquant quelque peu l’ambiance musicale des Kings Of Leon et parvient rapidement à chauffer la salle déjà surexcitée. Après une demie heure de pause, Imagine Dragons apparaît enfin sous les hurlements et démarre les hostilités avec le très tubesque « Shots ». Débordant d’énergie, le chanteur Dan Reynolds transmet sans aucun mal son enthousiasme communicatif et mène à la baguette le public qui le suit sans se faire prier pour chanter « It’s Time » à l’unisson. Seul sur scène, il rend hommage à Alphaville en reprenant le cultissime « Forever Young », avant de relancer la machine à tubes avec ses musiciens sur « Roots », redoutablement efficace en live.
Au rythme de morceaux parfois dansants (« Trouble »), parfois planants (« Polaroïd »), le groupe enchaine ses titres phares au milieu d’une scénographie simple et épurée composée de miroirs et de fumigènes. Si la voix maitrisée du leader est du plus bel effet lorsqu’il entonne à capella « Bleeding Out » puis « Warriors », on regrette tout de même l’absence de certaines pépites de l’album comme « Dream » ou « Friction » qu’on aurait franchement aimé voir en live. Tout aussi excellents, le guitariste Wayne Sermon et le batteur Dan Platzman ont également droit à leur solo, pendant que le bassiste Ben McKee échange continuellement des sourires complices avec les fans survoltés. L’ambiance monte encore d’un cran lorsqu’Imagine Dragons dégaine le très rock « I’m So Sorry », porté par un Dan Reynolds infatigable. C’est la voix tremblante d’émotion que le chanteur introduit « I Was Me », le nouveau single d’Imagine Dragons vendu au profit des réfugiés. Scandalisé de voir que tant de gens choisissent encore de fermer les yeux face à cette tragédie, le leader se lance ensuite dans une interprétation poignante alors que des centaines de Smartphones illuminent la salle.
Pas une seconde de répit, le volume sonore décolle à nouveau sur « Gold » et ne descendra pas d’un décibel sur les tubes incontournables tels le festif « On Top Of The World » ou le mélodieux « Demons ». Chaque titre est interprété avec tant de passion et de fougue qu’il se transforme systématiquement en hit et le groupe déchaine les foules en répandant son rock fiévreux et enragé. Aussi touchant que dynamique, Dan Reynolds multiplie les sourires, gambade joyeusement aux quatre coins de la scène, et fait vibrer le public parisien qui le lui rend bien. « I Bet My Life » parvient à faire trembler les murs dès les premières notes, tandis que le mégatube « Radioactive » achève de retourner la salle pour un final en apothéose. Le groupe s’éclipse quelques minutes et revient faire ses adieux sur « The Fall », avant d’être ovationné sous une pluie de feuilles dorées. Doté d’une superbe présence scénique et d’une énergie remarquable, le quatuor américain est définitivement entré dans la cour des grands. Fidèle à sa réputation, Imagine Dragons nous a livré ce soir là un show mémorable et puissant face à un public conquis d’avance. Enfin, si vous avez manqué leur passage cette année, sachez tout de même qu’Imagine Dragons a annoncé la sortie d’un DVD pour le Smoke and Mirrors Tour et a promis d’être de retour l’année prochaine ! Pour résumer, une soirée hautement réussie avec un groupe authentique et proche de son public : on aurait simplement aimé que ça ne s’arrête pas !