A l’heure de la dématérialisation des contenus, un jeune adolescent de Détroit gère depuis maintenant trois ans un label de vinyles. europe2.fr vous dit tout à propos de cette très belle aventure.
Nous vous parlions récemment de l’existence de l’insolite Tinder musical, mais nous partons aujourd’hui aux Etats-Unis, et plus précisément dans la ville de l’automobile, Detroit. La musique est inscrite dans son ADN. Surnommée « Rock City », la ville du Michigan est le berceau de nombreux artistes comme Iggy Pop, Madonna, Stevie Wonder, Eminem ainsi que le mythique label Motown Records. Frappée de plein fouet par la crise de 2008, la « Motor Town » vit actuellement des jours sombres. Mais certains se battent pour que la ville conserve son rayonnement culturel d’antan. C’est le cas de Jarett Koral. 16 ans, lycéen et propriétaire du label de vinyle Jet Plastic Recordings qu’il a créé à l’âge de 14 ans ! Son aventure débute il y a de cela trois ans, lorsqu’il est contacté par un artiste local, Greg Beyer. Ce dernier souhaite sortir son album. Jarett décide de vendre une grande partie de sa discographie personnelle afin de trouver les fonds nécessaires à la production des vinyles. Il récolte environ 2000 $ et se lance dans la production.
En trois ans, la liste des artistes signés chez Jet Plastic Recordings s’est allongée, et son éclectisme musical colle parfaitement à la diversité musicale de Détroit. On peut lire sur le site du label « Depuis nos débuts, nous avons commercialisé des enregistrements d’artistes rock, punk, folk et blues. Nous ne faisons pas dans un genre de musique particulier, on aime juste la musique en général ». La superbe initiative de Jarett s’accompagne d’une idée excellente : imprimer les paroles des chansons sur la face du vinyle ! Très beaux objets, les vinyles de Jet Plastic Recordings le sont d’autant plus qu’ils sont colorés et illustrés par des artistes locaux. Un des derniers groupes signés, « The Pizza Underground » n’est autre que la formation de Macaulay Culkin, l’enfant star de « Maman j’ai raté l’avion ». Jarett Koral, touchant par sa lucidité et sa passion déclare à propos de cette formidable aventure « Je ne me fais pas beaucoup d’argent avec ça, mais c’est cool et au moins j’ai quelque chose à montrer. C’est très difficile de publier un vinyle et ça demande beaucoup de travail, mais c’est aussi très amusant et vraiment gratifiant ». Travailleur acharné, Jarett n’a pas dû se reconnaître dans notre top 10 des choses que l’on remet toujours au lendemain !