Écrit par - Publié le 11 Mar 2015 à 08:55

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Oui, mais comment faire lorsque l’ivresse n’est pas causée par l’alcool… mais par des frites ! europe2.fr vous dit tout sur le trouble alimentaire d’un britannique malchanceux !

Boire de l’alcool au bureau pourrait rendre plus performant. Mais imaginez l’enfer d’une ivresse (et donc d’une gueule de bois dans les heures à suivre) permanente. Durant un an, c’est ce qu’a vécu Nick Hess. Il a raconté son expérience à la BBC et ses propos sont pour le moins surprenants « Je me sentais étrange après les repas, maladroit, vulgaire. Chaque nuit pendant un an je me réveillais pour vomir ». Accusé par ses proches d’être alcoolique, le jeune homme ne boit pourtant aucune goûte d’alcool. La cause son ébriété ? Le « syndrome d’auto-brasserie ». Cette maladie rare transforme les glucides en éthanol car le patient possède une quantité très importante de levure dans l’estomac. En clair, si une personne atteinte de ce syndrome mange des pâtes, des pains ou du soda, il a de très fortes chance de finir ivre mort.

Nick Hess n’est pas le premier sujet de cette étrange maladie. En 2013, un texan était arrivé aux urgences ivre et il clamait ne pas avoir bu une goutte d’alcool. Idem au Japon dans les années 70 où plusieurs cas de ce type avaient été recensés. Pour tester la véracité de leur hypothèse d’ « auto-brasserie » sur Nick Hess, des médecins lui ont fait ingurgité un repas fort en glucides. Et le résultat a confirmé ce qu’ils pensaient. Son taux d’alcoolémie était le même que si il avait bu 7 verres d’alcool fort ! Ses intestins fonctionnent comme une cuve à fermentation, une vraie mini-brasserie, son taux de levure dans l’estomac étant « 400% plus élevé que pour une personne normale ». Anup Kanodia, le docteur qui a étudié le cas de Nick Hess, n’en revient toujours pas « c’est le plus gros taux de levure que j’ai pu constater dans toute ma carrière chez une personne ». Toutefois, Nick Hess prend désormais un traitement qui lui permet d’être moins vulnérable face à ce curieux syndrome, il n’est plus ivre « que deux à trois fois par mois ». On ne peut que lui conseiller de se rendre à New-York, où un bus s’occupe des fêtards en gueule de bois !