Écrit par marine pineau - Publié le 10 Mai 2024 à 10:33
Précedent
Suivant

Allez viens, on t'emmène à l'Eras Tour !

« Salut Paris, enchantée »

Si tu as passé ces derniers mois à regarder l’Eras Tour sur Disney +, si tu as fait des « friendship bracelets » un hobby presque récurrent alors, il y a de fortes chances pour que tu aies passé ton jeudi à la Défense Arena. Je n’ai probablement pas besoin de te le rappeler mais, du 9 au 12 mai prochain, Taylor Swift investit la capitale pour une série de concerts qui, laisse moi te le dire, s’annoncent tous plus phénoménaux les uns que les autres – ne cherche pas mon objectivité, elle est restée collée dans la fosse. En attendant, ces concerts, ils étaient des dizaines de milliers à les attendre.

Il y a ceux qui ont choisi de camper trois jours devant la salle, ceux qui ont tenté dès 9h de s’acheter un sweat et ceux qui -café en main- ont préféré arriver à l’ouverture des portes. Il y a ceux qui ont couru pour être front row, ceux qui ont sorti leurs plus belles tenues à paillettes et ceux qui, inévitablement, ont perdu leur voix à l’Arena. En même temps, le retour de Taylor Swift sur le sol français est carrément vécu comme un évènement. La dernière fois que Swift se produisait à Paris, c’était en 2019 – à l’Olympia. Mais, depuis, elle n’a pas chômé : depuis Lover, Swift a sorti pas moins de quatre albums, a vu son coeur se briser, elle a eu le temps de monter l’un des shows les plus calibrés de tous les temps – et non, aucune exagération là-dedans. Au final, c’est ça, l’Eras Tour : « un voyage qui retrace dix-huit ans de musique ». Et la bonne nouvelle, c’est que pour ce voyage là, tu n’as pas besoin de passport.

Pour assurer sa première partie, Swift a choisi Paramore – mené par Hayley Williams. Et, tu ne sauras peut-être pas de quoi je parle mais laisse moi te dire que hurler Ain’t it Fun avec une arène pleine à craquer restera probablement l’une des expériences les plus cathartiques jamais vécue par ceux qui,  ados, ont eu leur phase « emo » –  et non, ce n’était PAS une phase, mom. . Il ne faudra pas longtemps à Taylor Swift pour arriver sur scène après ça. En même temps, avec trois heures de show à assurer, tout est millimétré. Si tu as vu l’Eras Tour au ciné, alors tu sais. Tu sais que c’est l’ère Lover qui ouvre ce show spectaculaire. Et la grande force de Swift, c’est de ne jamais vraiment livrer le même concert : tu sais qu’elle arrive sur Miss Americana & The Heartbreak Prince, tu sais que Cruel Summer fait trembler les murs (« I’m Drunk in the back of the caaaaaaaaaar ») mais ce que tu ne sais pas, c’est ce qu’elle va porter. Swift a sorti son plus beau body orange (d’ailleurs, est-ce que le orange ne serait pas un énième Easter Egg ?) et, même si elle a retiré The Archer de sa setlist, on lui pardonne parce que eh, c’est Taylor Swift. Elle enchaine avec Fearless et, forcément, les quelques milliers de fans hurlent « Love Story » comme si leur vie en dépendait. La petite surprise ? Ce n’est pas Evermore qui suit mais, Red : «  Si vous avez 10 minutes à perdre, il y a une chanson de l’album Red que j’aimerais vous jouer », lance Swift dans son plus trench à paillettes. Et oui, avant que tu ne poses la question, elle parle bien de All Too Well (10 minutes Version). C’est probablement la thérapie collective la plus chère mais, clairement, elle reste la plus efficace. Parce que rien (vraiment rien) ne sera jamais plus satisfaisant que de hurler  « Fuck the patriarchy ! » ; et encore, je ne te parle pas du « The Idea You had of me, who was she ? »

Après Speak Now et Reputation, Evermore et Folklore s’offrent un tableau commun ; « vous pouvez les voir comme des soeurs », lance t-elle à la foule avant d’entonner Champagne Problems. Cette « era » se sépare de Tolerate It (sans oublier The Great American Dynasty) mais, pour la bonne cause. Parce que oui, The Tortured Poets Department a fait sa grande entrée dans la grande famille de l’Eras Tour : But Daddy I Love Him, So Hight School, Down Bad, Fortnight, Who’s Afraid of Little Old Me, The Smallest Boy Who Ever Lived et I Can Do it with a Broken Heart agrandissent la setlist. Petit bonus, loml rejoint Paris dans le club très fermé des secret songs.

J’aurais pu te raconter comment Don’t Blame Me est et restera un rituel presque religieux pour les fans, j’aurais pu te dire comment le « 1,2,3, Let’s Go Bitch » a fait trembler les murs, j’aurais pu te décrire le tableau de 1989 (et sa nouvelle tenue, d’ailleurs) mais s’il n’y a qu’une chose à retenir, ce sera celle-ci : Swift a livré un premier concert parisien qui annonce une tournée européenne aussi brillante que la tournée US.