Dire qu’ils étaient attendus serait un euphémisme. En ce 19 février, les canadiens de Simple plan célèbrent la sortie de leur dernier album, Taking One For The Team. Et à la rédaction, nous célébrons avec eux.
Depuis le début de sa carrière, Simple Plan a toujours livré un rock énergique et électrisant, le genre de musique qui donne envie de sauter en l’air. Démarré dans les années 90 (ce qui, avouons-le, ne nous rajeunit pas), la formation a su se faire une place dans les charts et surtout dans le coeur des fans. Encore aujourd’hui, Welcome To My Life est un hymne et nous vous défions de trouver ne serait-ce qu’une personne qui n’en connaisse pas l’air. Après cinq ans de silence, Simple Plan revient avec un nouvel album -Taking One For The Team- et pour être très honnête, ça en valait la peine.
Depuis quelques mois déjà, ils entretenaient le suspense grâce à des extraits. Il y a eu Boom ! , Saturday ou –plus récemment- Opinion Overload et dieu merci, ils ont continué sur cette lancée. Cette semaine, le public à pu découvrir Farewell (en featuring avec un membre de New Found Glory) ainsi que PS. I Hate You. Mais le titre que l’on retient forcément, c’est I Dont Wanna Go To Bed. Définitivement le morceau le plus pop jamais enregistré par la formation, c’est aussi une preuve que même après une carrière aussi longue, on peut se renouveler – et prendre des risques. La bonne nouvelle, c’est que les fans ne devraient pas être perdus, ni même crier au scandale : Simple Plan a trouvé le parfait équilibre entre les riffs de guitares qu’on lui a toujours connu et les sonorités un peu plus pop qui lui vaudra probablement un public plus large. C’était un pari risqué mais visiblement, il est gagné. Parmi les exemple les plus significatifs de cette nouvelle direction, on notera Singing In The Rain. Croyez le ou non, on se croirait presque en vacances en l’écoutant – aussi paradoxal que cela puisse être. Pour ce morceau, ils troquent les guitares pour les cuivres et au lieu d’être surpris, on salue la décision.
Ce qu’il y a de magique avec cet album, c’est que chaque morceau se révèle être un single potentiel. Généralement, dans un disque, seuls quelques titres pourraient mériter de défendre l’opus. De nos jours, il faut être catchy, entêtant et indéniablement bien construit (tant musicalement que vocalement) pour pouvoir prétendre à tâter le terrain. Or sur Taking One For The Team, chaque chanson possède ces qualités. Everything Sucks nous rappellent l’âge d’or du groupe, l’époque où Pierre Bouvier donnait de la voix pour raconter la vie parfois difficile d’un ado incompris. Le pire, c’est qu’en écoutant cette chanson, on serait presque content que « tout craigne » – elle donne envie de danser comme si personne ne regardait. Et ça tombe bien puisque c’est presque le titre d’un autre morceau (Kiss Me Like Nobody Is Watching).
En écoutant cet album, on se rend compte qu’il est indéniablement fait pour le live. Alors bien sûr, vous pourriez vous défouler sur PS I Hate you dans votre voiture ou même hurler « I refuse » dans votre salon. Mais clairement, nous savons déjà que des titres comme Nostalgic distribueront des claques monumentales lorsque Simple Plan les jouera sur scène. Un concert parisien est prévu pour le 15 mars prochain afin de défendre ce nouvel album (trois autres dates sont programmées en France) et déjà, on sent les murs de la Cigale trembler. Le pari ici n’était pas de sortir un album qui changerait l’histoire de la musique mais simplement de renouer avec un public qui les attendait depuis trop longtemps tout en attirant ceux qui, jusqu’à présent, n’avaient pas prêté plus attention que ça à la formation. Clairement, nous sommes prêts à parier que quiconque écoutera ce disque se mettra à bouger – parce que c’est impossible autrement.