Quelques heures avant leur concert au Trianon à Paris le mois dernier, europe2.fr est allé interrogé The Lumineers sur le second album Cleopatra, leur tournée mais aussi leurs débuts et Barack Obama. Découvrez notre interview du groupe folk rock américain !
Souvenez-vous en 2012, le titre Ho Hey faisait l’effet d’un raz-de-marée avec son air joyeusement mélancolique et sa guitare acoustique. Les auteurs s’appelaient The Lumineers, qui ont sorti leur second album Cleopatra début avril, plus de 4 ans après leur premier opus éponyme. Dans le cadre de leur tournée mondiale pour présenter leurs nouveaux titres en live, The Lumineers était en concert avec Europe 2 au Trianon le 27 avril dernier (séance de rattrapage le 8 novembre pour les absents). La rédac’ est allée rencontrer le groupe folk rock américain quelques heures avant son show pour en savoir un peu plus sur Cleopatra, leur tournée, leurs débuts et même leur avis sur Barack Obama !
europe2.fr : Votre premier album éponyme est sorti en 2013 en France, on ne vous a pas vus beaucoup en France depuis au moins deux ans… Que faisiez-vous ?
The Lumineers : On a joué au moins deux shows à Paris, au Trianon même. On a été en Afrique du Sud, Amérique du Sud, Australie, Japon… On a en gros été en tournée jusqu’en décembre 2014, puis on s’est mis au travail, on a mis 6 mois pour écrire l’opus, et nous voilà de retour ! On a aussi bossé sur une chanson qui s’est retrouvé dans le film Hunger Games.
VR.fr : Qu’est ce qui a le plus changé depuis votre premier disque ?
The Lumineers : Toute notre vie a changé depuis le premier disque ! Quand on enregistrait le premier disque, on dormait encore sur les canapés de nos potes, on n’avait même pas un endroit où vivre. Maintenant on a chacun une maison, certains se sont mariés… Ça fait partie de ces changements quand tu arrives dans la vingtaine-trentaine, nos vies ont été mises sans dessus dessous ! Musicalement on a changé aussi, ce nouveau disque fait moins américain, il y avait une certaine ambiance, beaucoup d’acoustique, tandis que pour Cleopatra, il y a plus de guitares électriques, plus d’instruments, avec des sensations différentes. On n’a pas voulu copier le premier album, mais on ne voulait pas changer trop non plus, pour ne pas perdre nos fans.
VR.fr : Est ce que votre album « Cleopatra » raconte une histoire ? Vos histoires ?
The Lumineers : Il y a des histoires bien sûr, pour Ophelia ou la chanson My Eyes, sur le changement et comment le succès et l’argent qui peuvent être problématiques et changer les gens, la célébrité ou les choses superficielles qui peuvent vous arriver. Le fait que nous sommes un groupe nous a peut-être fait réagir autrement sur certaines choses… Nos textes disent pas littéralement « Ma maison me manque » ou « la tournée c’est nulle », ils sont plus profonds et métaphoriques. Nos vies se retrouvent dans les paroles.
VR.fr : Le premier single de « Cleopatra » s’appelle « Ophelia », mais qui est Ophelia ?
The Lumineers : C’est plus une idée musicale qu’une personne. On nous pose beaucoup cette question, on aimerait avoir une réponse plus croustillante, un potin mais non, on est désolé ! (rires) Disons qu’au chant Oh-oh-ophelia sonne mieux que Je-je-jessica ou Ka-ka-karen ! C’est pour une raison musicale, c’est un très beau prénom aussi. On aime les beaux mots, et ces noms féminins le sont.
VR.fr : En effet, « Ophelia », « Cleopatra », « Angela »… Les prénoms de filles semblent avoir une grande place dans votre musique…
The Lumineers : On veut que les personnages dans nos chansons soient des gens à qui on pourrait attraper le bras. On ne voulait pas seulement dire « tu me rends fou », « il », « elle »… Quand on lui donne un nom comme Angela ou Ophelia, c’est très spécifique. Par exemple JK Rowling avait envie de pleurer à la mort des personnages de Harry Potter, parce qu’ils semblait tellement réels pour elle. En donnant des noms à ces personnes, oui, on les rend plus réels qu’un pronom.
VR.fr : Votre musique est plutôt énergique mais avec une réelle sensibilité, vous la définissez comme telle ?
The Lumineers : On essaie pas de nous définir, je pense que c’est vous autres journalistes qui le faîtes. (rires) Notre musique est plutôt simple vous savez, assez minimaliste, elle peut émouvoir, hypnotiser… Les critiques disent ça mais nous on ne le pense pas, on essaie juste de créer !
VR.fr : Votre chanson « Stubborn Love » est sur la playlist de Barack Obama, vous l’avez déjà rencontré ?
The Lumineers : Non malheureusement. On a fait un tour dans la Maison Blanche, on a pu y voir l’intérieur mais on ne l’a pas vu. Les autres présidents n’affichaient pas comme ça leur playlist, c’est quelqu’un de vraiment cool, on est triste qu’il ne soit plus Président bientôt !
VR.fr : Et sur votre playlist, on peut retrouver quelles chansons ?
The Lumineers : On vous conseille d’aller écouter Andy Shauf, notre première partie, il est super. On a passé beaucoup de temps à chercher une première partie, on voulait quelqu’un qu’on aimait vraiment. Sinon, pour tout vous avouer, ces derniers temps on a passé plus de temps à essayer de dormir qu’à écouter de la musique (rires) Quand on est en tournée, on prend beaucoup moins de temps d’écouter de la musique en fait.
VR.fr : Les gens aiment vous comparer à Mumford and Sons, vous aimez cette comparaison ou elle vous dérange ?
The Lumineers : Non c’est flatteur dans un sens, c’est un super groupe qui fait de superbes choses. Quand on écoute nos deux groupes, il y a des similarités, surtout avec le premier album. Mais c’est vrai qu’on préfère parler de notre musique, plutôt que de la leur.
VR.fr : Avez-vous commencé à bosser le troisième album ?
The Lumineers : Non. Non ! On n’y a même pas pensé, on n’arrive même pas à penser à ce qu’on va faire dans cinq minutes. On est seulement au début de cette énorme tournée, on a seulement fait 2 mois sur les 19, donc on ne peut pas encore y penser. Mais il y en aura bien un
VR.fr : Que peut-on vous souhaitez pour la suite ?
The Lumineers : Beaucoup de tournée, beaucoup de nouveaux endroits à visiter ! On essaie de voir comme on peut faire ça à long terme dans notre carrière, dans notre vie, dans notre musique.