Retour sur l'un des concerts parisiens les plus attendus.
Samedi 14, 19h. Des milliers de fans se sont donnés rendez-vous devant l’Accor Arena. La raison ? Le passage (très) attendu de Louis Tomlinson et de son Faith in the Future World Tour. Celui qui, il y a presque un an, parcourait les couloirs d’Europe 2, était de retour en France ce week-end pour mieux soulever l’une des plus grosses salles du pays. Les yeux cernés de la veille (oui, j’ai passé 3 heures à hurler la discographie de Taylor Swift au ciné), me voici donc prête à ruiner le peu de voix qu’il me reste. Je ne vais pas te mentir, depuis deux jours, celle que j’étais à vingt ans est en feu : Taylor et Louis en moins de 24h ? Sign me in.
Si j’ai râlé pendant vingt bonne minutes à cause du froid ambiant, il ne faudra pas longtemps pour que l’ambiance me réchauffe. L’Accor Arena est remplie de fans prêts à débiter toute la discographie de l’artiste britannique et, petit bonus, l’espace de cinq seconde, je me félicite d’avoir une bonne mémoire. Entre toi et moi, je ne souviens jamais de ma place de parking. Par contre, la discographie de Louis et des One D, je maîtrise. Avant même l’arrivée de Tomlinson sur scène, le public se charge de mettre l’ambiance; Au programme, des ballons en forme de coeur, quelques « Ola » et des encouragements sans faille. Côté cris, je ne vais pas te mentir, je ne fais pas le poids – peut-être parce que ma voix est toujours en train d’agoniser sous un siège du Grand Rex. A côté de moi, la mère qui, dévouée, a emmené ses enfants envoie un texto : « Louis arrive, je n’ai déjà plus d’oreilles ». Et, ça m’arrache un sourire. Parce qu’il y a 15 ans, ma propre mère envoyait ce même message. Bref, elle n’avait pas tort : Louis arrive et dans la salle, les sièges tremblent. Pour entamer ce concert qui s’annonce déjà flamboyant, Tomlinson entonne The Greatest – que les fans connaissent par coeur.
LOUIS TOMLINSON A L’ACCOR ARENA
Derrière moi, j’entends « Ça passe beaucoup trop vite ! » ; et c’est vrai. Kill My Mind, Bigger Than me, Face the Music ou encore We Made It s’enchaînent et quand vient Drag Me Down (signé One Direction), les fans ne répondent plus de rien. Est-ce que j’ai crié les paroles ? Oui. Est-ce que je me suis revue il y 8 ans, au concert des One Direction ? Évidemment que oui.
Efficace, Louis Tomlinson remercie ceux qui lui ont permis de remplir l’une des plus grandes salles de sa carrière. High California, Walls, Written all over your face, une reprise de Arctic Monkeys (505), aucun morceau ne prend le public au dépourvu. Mon siège tremble (au point que je regrette de ne pas avoir pris un mer calme avec mon coca zero), je vais probablement ressortir avec quelques acouphènes (et c’est là, à ce moment précis, que je réalise que j’ai passé la trentaine) mais, c’est libérateur. Ces milliers de fans, qui, clairement, vivent « leur meilleure vie » rendent le quotidien un peu plus fun, moins terne. C’est libérateur de les voir hurler, danser et profiter comme si personne ne regardait. Pendant qu’à leur âge (damn, I’m so old), je hurlais Where Do Broken Hearts Go dans ma salle de bain, eux, ont pu crier chaque parole avec ceux qui partagent la même passion. Et that my friend, c’était beau.
Après 1h30, Louis Tomlinson s’offre le bain de foule qui signera la fin d’un show que tous ces fans n’oublieront pas de sitôt. Et s’il a débloqué deux ou trois souvenirs, si j’ai écouté l’intégrale des One D sur le chemin du retour et hurlé Best Song Ever, personne ne pourra jamais le prouver.