L’artiste français vient de sortir son premier album « Attitudes(s) ».
Si pour Orelsan, la fête est finie, elle ne fait que commencer pour Johnny Jane. Le chanteur français originaire d’Orléans, et passé par les Beaux-Arts à Bruxelles, a débuté la musique tôt, dès l’âge de six ans. Le papa est musicien et le fiston a la musique dans le sang. Emile — son prénom dans la vraie vie — a une oreille musicale et peut reproduire très tôt au piano les chansons qu’il écoute. Direction donc le conservatoire puis vers 14 ans, il arrête les cours et découvre le rock, le rap et les musiques électroniques. Emile se met alors à écouter le Velvet Underground, les Strokes, King Krule ou encore Odezenne.
En 2019, en référence à une chanson de Jane Birkin écrite par Gainsbourg, il prend le nom de Johnny Jane. Il sort alors son premier morceau, J’avance, puis enchaîne les EPs en 2020, en 2022 puis en 2023. Dans ces projets, on retrouve des morceaux qui commencent alors à faire du bruit, comme Kleenex ou Normal. Johnny Jane prend le temps de trouver son rythme, son style, son flow. Finalement, en 2023, il se sent prêt pour mettre en boîte son premier album.
Des Daft Punk aux Strokes
Pour enregistrer ce premier album, Johnny Jane choisit d’aller au studio Motorbass (Paris) où le Français a ses habitudes. Un lieu mythique pour de nombreux musiciens comme Phoenix, Sebastien Tellier, Daft Punk, Gainsbourg ou encore Kanye West. Là-bas, il est entouré de super musiciens qui l’aident à peaufiner ses morceaux et à travailler ses arrangements.
Attitudes(s) reflètent alors l’univers de Johnny Jane, un jeune homme de 23 ans qui a été bercé par des influences multiples (la French touch, le rock, la chanson française, etc.). C’est pourquoi on entend des touches de vocoder (Justine), des orgues, des plages électroniques planantes (another love story) ou encore des sections rythmées à la Strokes (Attitude, Plus rien à Perde). Niveau texte, le Français chante beaucoup la fête et son rapport aux soirées souvent alcoolisées, ses désillusions, ses heures à traîner le soir, ses relations, ses rencontres. Bref, sa vie de jeune homme qui se cherche et qui n’a pas peur de jouer la carte de la spontanéité.
En l’espace de quatre ans, Johnny Jane a fait du chemin. Ses concerts sont des grandes teufs géantes, il est signé chez Columbia et il sera sur la scène de l’Olympia le 10 octobre prochain. Avec Attitudes(s), le Français a joué la carte de la sincérité et a osé faire des passes décisives à ses artistes préférés sans tomber dans le pastiche. Et quand on prend pour références des artistes comme les Daft Punk, Air, les Strokes ou encore Gainsbourg, on a intérêt à ne pas se louper.