On y est. Le compte à rebours est lancé et dans à peu près cinq jours, il nous faudra vivre le meilleur et le pire moment de l’année. Autrement dit, c’est le moment d’angoisser.
Vous auriez dû vous en douter en mangeant un chocolat par jour mais visiblement, décembre passe vite, trop vite. Oui, nous avons déjà englouti 19 chocolats et oui, Noël est dans cinq jours (ou six, pour les puristes) et clairement, on n’a rien vu venir. Et aussi fort que l’on puisse aimer les fêtes, les décorations et les Pères Noël qui vadrouillent dans les magasins comme des Mister Univers sur un podium, on panique. On panique parce que les fêtes, c’est un peu comme une examen de passage qui se répète tous les ans. Le 24 au soir, tout le monde va retrouver sa famille adorée et le réveillon n’est jamais vraiment une partie de plaisir. Alors oui, on mange et on boit comme jamais on se foutant royalement d’être bourré devant tante Suzanne mais avant d’avoir trop d’alcool dans le sang pour s’en rendre compte, on se retrouve en plein interrogatoire. Que Horacio Caine aille se racheter une paire de lunettes, ses questions ne seront jamais plus embarrassantes que celles de votre grand mère qui veut vous marier avant sa mort.
« Mais pourquoi tu ne ramènes personne ? » , vous demande t-on au moins dix fois dans la soirée. Et là, vous buvez une gorgée de champagne, histoire de ne pas répondre « parce que sinon, il / elle partirait en courant ». Le temps que l’alcool se répande un peu, vous trouvez une réponse plus diplomate du genre « parce que je veux passer tout mon temps avec vous ». Mais oui, c’est ça. Noël, c’est la promesse d’avoir plein de cadeaux et celle de manger à foison mais c’est surtout un risque d’enchainer les crises d’angoisses. Les repas de famille, c’est cool mais clairement, la pression est énorme. Il faut faire mieux que le cousin qui a tellement bien réussi dans la vie qu’il passe ses vacances à Aspen, il faut rappeler à tout le monde que si, vous avez un travail mais qu’il est simplement différent – « Community quoi ? Manager ? Mais c’est un travail, ça ? » – et surtout, il faut se coller un sourire sur le visage toute la soirée. Et encore, vous auriez pu être habillé par votre mère, comme Bridget Jones.
Passé la torture du réveillon, il faut ensuite penser au Nouvel An. « Quand il y en a plus, il y a encore ! » – Diraient certains. Là, on passe à la deuxième phase de l’angoisse ultime. Avec qui fêter ce fichu réveillon et surtout, pourquoi le fête t-on ? On ne tiendra pas nos résolutions, on fait la fête tous les samedis sans pour autant changer d’année toutes les semaines et enfin, on envoie ce même message bateau qui, depuis le temps, ne veut plus rien dire. La valse des SMS a déjà dû commencer et près d’une majorité d’entre nous flippe de ne pas savoir quoi faire. Si on n’a pas de soirée, on n’est pas « in » mais les gars, on a tout dépensé en cadeaux, on n’a plus les moyen de sortir et de faire péter le Magnum de champ’ sur les Champs Elysées..! . Si on décide de ne pas le fêter et de se refaire l’intégrale de Grey’s Anatomy ou de Friends, pour l’opinion, on est déprimé. Super..! Parce qu’elle est noyée sous les cadeaux, les rubans et les chocolats, on ne voit même plus la pression sociale des fêtes. Et pourtant, elle est bien là.
Le mieux pour survivre ? Vous trouvez des alliés. Trouvez LA personne qui est comme vous et avec qui vous pourrez rire un peu, histoire que la pilule passe mieux. Et pour le Nouvel An, remettez votre plus beau costume disco pour danser et ne rien voir jusqu’à minuit. La bonne nouvelle, c’est que vous n’êtes pas seul puisque « 1 français sur 5 angoisse au moment des fêtes ». Et c’est bon signe. Le 1er janvier vous serez safe… avant de recommencer l’an prochain.