Le nouvel album des Rolling Stones est un hommage au Blues dans sa plus pure tradition et rien d’autre. On vous dit tout sur Blue & Lonesome qui sort ce vendredi 2 décembre.
Après Metallica avec Hardwired… To Self-Destruct, au tour des Stones de prouver qu’ils sont toujours là avec Blue & Lonesome ! Quand l’un des groupes les plus mythiques du rock sort un nouvel album, on est forcément curieux de voir ce que ça donne. Mais il faut aussi ne pas oublier que Blue & Lonesome est un album de reprises et que ceux qui espéraient avoir des nouveaux morceaux à se mettre sous la dent seront forcément déçus. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas le style de la bande de Jagger et Richards dès les premières secondes d’écoute, pour ce qui est au final un super hommage à la musique qui fait que les Stones existent : le blues, et plus particulièrement celui de Chicago. Mais forcément, on se demande si ça va plaire à toute le monde.
À moins d’être un fin connaisseur, le Blues a souvent une mélodie très répétitive et ça se ressent dès les deux premiers morceaux. Avec Just Your Fool et Commit a Crime, qui s’inscrivent dans la plus pure tradition de ce style musical, on va avoir le ton de l’album et permettre au novice d’être plongé directement dedans. Il faut attendre le morceau titre de l’album pour que la guitare soit un peu plus mise en avant, l’harmonica de Mick Jagger étant omniprésent sur les douze morceaux. C’est avec All of Your Love qu’on a enfin quelque chose de plus varié d’un point de vue instrumental et où Jagger donne le meilleur de lui même, puis les Stones accélèrent le rythme avec I Gotta Go mais c’est surtout avec Everybody Knows About My Good Thing que notre attention est captée, grâce à Clapton qui offre enfin les solos que l’on attendait à cet album.
Si Ride ‘Em On Down et Hate To See You Go nous permettent d’explorer une autre facette du Blues, des rythmes différents et rappellent forcément le style des Stones, on commence un peu à saturer avec Hoo Doo Blues et Little Rain, dont certains choix n’étaient peut-être pas des plus judicieux. On termine l’album avec une double dose de Willie Dixon et ça réveille, surtout que Clapton est de nouveau présent sur le dernier morceau pour conclure ce beau panorama du Blues avec une guitare très inspirée. Pour conclure, cet album respire l’hommage à plein nez, avec son enregistrement en mode garage et tous les musiciens dans une seule pièce, qui donne à la fois un son très roots mais parfois confus. Douze morceaux pour rappeler ce qu’est le Blues, découvrir ou redécouvrir ses rythmes et ses mélodies, et nous offrir une vue d’ensemble sur ce style musicale un peu oublié du grand public. Si c’est l’occasion pour les novices de plonger dans le Blues, les plus vieux sauront apprécier Blue & Lonesome beaucoup mieux, et on sent vraiment que les Rolling Stones ont fait cet album pour eux avant tout, et se rappeler d’où ils viennent.