The Brainbow : « Avant, on faisait de la pop synthétique. Maintenant, on est plus un groupe de rock psyché » (Interview)

Elu jeune talent de 2016, The Brainbow (anciennement Alexis and The Brainbow) a ouvert chaque concert de la tournée Esprit Musique (organisé par la Caisse d’Epargne en partenariat avec Europe 2). Pour rappel, Esprit Musique vous organise des concerts privés aux quatre coins de la France avec des artistes de renom comme Breakbot, Feder ou Julian Perretta. Avant qu’ils ne montent sur scène à Bordeaux la semaine dernière, les jeunes français nous ont accordé quelques minutes, le temps de répondre à quelques questions.

Lorsqu’on leur demande d’évoquer cette tournée et leur état d’esprit avant de jouer cette dernière, Alexis (chanteur, ndlr) se montre « content » et « frustré » :  » J’aurais aimé que ça continue, j’aurais bien fait 2, 3 voire 4 dates supplémentaires. Au début, c’est assez fatigant surtout quand tu ne te ménages pas dès le départ. Là, on a eu 3 jours pour se reposer. Ça va à peu près. Le fait d’ouvrir pour chaque concert, pour nous c’est avantageux. On n’a pas à déplacer notre matos, donc c’est super pratique en tant les musiciens. T’ouvres en premier parce que tu balances en dernier ».

Alexis, Teddy, Giles, Lucienet Timothée se sont façonnés un style qui n’appartient qu’à eux, s’inspirant de Radiohead, Pink Floyd, Tame Impala, MGMT ou encore Metronomy. En ressort une musique teintée de psychédélisme. Leur album à venir sera plus sombre que le premier, une façon de marquer un tournant dans leur carrière mais aussi dans leur genre :  » Cet album est un peu l’issue du changement de formation qu’on a eue aussi. Avant, on était 5 mais on avait un autre guitariste au départ. Ensuite, on a été 4. Après, Teddy était claviériste, on est à nouveau 5. Cette nouvelle façon de composer à 4. Le son n’a plus aucun rapport avec l’EP d’avant », expliquent-ils. Aussi, ils n’ont pas peur d’expérimenter, de tester (que ce soit directement sur scène ou en studio) et admettent bien aimer « faire des trucs nouveaux ».

« Même esthétiquement parlant, un virage a été pris. Avant, on faisait de la pop synthétique. Maintenant, on est plus un groupe de rock psyché », poursuivent-ils. Et ça, ça se ressent sur scène. Ils nous ont confié affectionner la dernière chanson de leur set lorsqu’il s’agit de choisir une chanson qu’ils aiment jouer et si vous étiez au Rocher Palmer, alors cette dernière a dû vous laisser un souvenir impérissable. Pour les autres, voilà une bonne raison d’aller les voir ! Et la scène, ça les connaît. Que ce soit en France ou en Europe, The Brainbow s’est déjà produit bon nombre de fois et, de ce fait, les anecdotes ne manquent pas : « Le premier concert qu’on a fait, dans un club qui faisait des concerts toutes les semaines, tous les soirs, qui s’appelait le Finsbury. On n’a jamais joué devant un public aussi bandant que ce soir-là. On avait même des balades ou des slows où les gens dansaient. Après, c’est peut-être l’exception confirme la règle. Je me souviens d’un concert où c’était l’horreur, c’était du suicide. Il y avait des gens qui dormaient. C’était en fin d’après-midi, une grosse session de journée. Le Finsbury, c’était magique, c’était génial ».

Leur album est prévu pour l’an prochain et comme vous l’imaginez, nous vous invitons à suivre l’actualité de ce jeune talent de près !