Breakbot : « On prépare quelque chose de spécial pour l’Olympia » (Interview)

Le 7 octobre dernier, Breakbot était à Bordeaux pour la dernière d’esprit musique, organisé par la Caisse d’Epargne (en partenariat avec Europe 2)*. Et lorsqu’il s’agit de tourner, le duo n’est pas en reste. Forcément, nous en avons profité pour demander à Irfane s’il pouvait nous raconter un épisode qui l’aurait marqué et vous imaginez bien qu’il avait une anecdote en stock : « Il y a quelques mois on était en tourbus et on avait un jour off. Notre booker (qui gère la tournée) avait booké un Air B’n’B pour toute l’équipe ; un truc un peu cool dans un village et pas loin de Barcelone. Il s’était assuré de trouver quelque chose où l’on pourrait justement se garer en bus sauf… qu’il n’a pas du tout calculé qu’il y avait un chemin de forêt qui allait jusqu’à la maison. C’était impossible à prendre en bus. Les chauffeurs ont quand même tenté de le prendre et au bout d’un kilomètre, on a dû faire demi-tour..!. » Comme quoi, la vie sur les routes réserve parfois des surprises !

Le 2 novembre prochain, Breakbot se produira à l’Olympia devant ses fans français et comme chacun sait, cette salle a une dimension mythique pour de nombreux artistes. Le duo n’échappe pas à la règle et mesure totalement ce qu’il considère comme une chance : « On a quadrillé la France », commence Irfane. « On a fait quelques dates Européennes et on a eu la chance de voyager en Asie, aux USA ; on part en Amérique Latine et c’est un toujours un exercice de style assez imposé parce qu’on a des créneaux de une heure ou de une heure trente. Là, pour l’Olympia, on voulait faire quelque chose de spécial. On est chez nous ; on peut inviter des amis, c’est nous qui préparons le plateau et en plus, c’est une salle mythique – rien que les lettres..! » Effectivement, ces grosses lettres rouge qui surplombent le boulevard des Capucines en ont fait rêver plus d’un : « Il y a un truc presque Hollywoodien dans l’Olympia parce que même avant de franchir la porte qui mène à la salle, la devanture, les néons, avoir son nom inscrit comme ça ; c’est une consécration. Rien que pour avoir la photo ! – c’est au delà du truc de fin de tournée, il y a ce côté mythique. C’est une case de cochée dans notre parcours ».

« Toutes nos histoires de collaborations sont des histoires de rencontres et de relations humaines »

Et en parlant de case à cocher ou de bucket list, nous avons voulu savoir s’il y avait encore des choses qu’ils souhaitaient accomplir. Les défis, c’est une chose qu’ils connaissent bien chez Breakbot. D’abord, Irfane a complètement intégré le projet depuis Still Waters et ensuite, ils ont pu voyager et se produire dans une bonne partie du monde. La question reste de savoir s’ils ont de nouveaux challenges en tête. Et la réponse est oui ! Mais cette fois, ils se verraient bien accompagner de nouveaux artistes : « On a tous les deux envie de produire d’autres artistes, de tout mettre en place ; que ce soit la production instrumentale, d’écrire des chansons pour eux(…) On pense notamment à Yasmin qui a collaboré à cet album (sur My Toy, ndlr) et qui a vraiment envie de franchir le pas et de faire un album solo. C’est un projet qui nous botte et le faire avec d’autres gens, pourquoi pas ? Mais je pense qu’on est tous les deux attachés aux rapports humains et que du coup, toutes nos histoires de collaborations sont des histoires de rencontres et de relations humaines. La plupart du temps, en tout cas. A part si des gens qu’on admire viennent toquer à la porte et nous demandent de collaborer. Ca, ça peut aussi se faire mais il y a toujours une fibre relationnelle ».

Et lorsqu’on lui demande avec qui il souhaiterait collaborer, le chanteur admet que se diriger vers le R’n’B ne serait pas une mauvaise idée : «  Il y a des des chanteuses qu’on adore. Par exemple, il y a une nana qui s’appelle Teyana Taylor dont j’adore la voix. Jhene Aiko ; des chanteuses de R’n’B, ce serait moins attendu que de collaborer funk ou rétro ».

« On est en train de bosser sur un morceau inédit »

Enfin, les projets s’amassent pour le duo : « On a une compil’ Banger qui sort en fin d’année pour laquelle on va faire un morceau inédit ; on est entrain de bosser dessus. Thibaut a fini un remix pour un groupe qui s’appelle Midnight Monaco qui est en fait le projet en binôme de l’un de nos producteurs. On se remet à faire de la musique et on continue de tourner. On part en Amérique Latine mi-octobre et on retourne au Mexique en novembre. Au début du mois de décembre, on part en Australie/ Nouvelle-Zélande et aux Iles Fidji. » Un chose est sûre, ils auront un plus bel hiver que le nôtre ! En attendant, nous irons les voir à l’Olympia avant leur départ.

* Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe, Esprit Musique permet aux jeunes talents de se produire et organise des concerts privés. Le principe est simple, faire venir vos artistes favoris là où vous n’auriez jamais pensé les voir. Ainsi, cette tournée vous proposait de voir en live Breakbot, Feder et Julian Perretta – tous précédés par The Brainbow.