Écrit par nadianeg - Publié le 30 Sep 2016 à 14:26

Banks sort ce vendredi 30 septmebre The Altar, un second album aux vapeurs toujours aussi atmosphériques où elle se mue en guerrière prête à affronter ses propres démons.

Deux ans après le remarqué Goddess, Banks est de retour avec un album au titre tout aussi connoté spirituellement, Altar. Un titre qui lui est venu après être tombée par hasard sur un autel brisé dans la rue, malgré son aspect vétuste la chanteuse a été marquée par son caractère sacré. Associant elle même sa propre musique a ce qu’il y a de plus sacré en elle, elle n’imaginait pas meilleur titre pour son nouvel opus. De quoi être intimidé à l’idée d’écouter cette fournée de 13 nouvelles chansons, d’autant plus quand on sait que la jeune femme a tendance à faire de ses œuvres de vrais journaux intimes musicaux !

En deux ans, beaucoup de choses ont cependant changé pour Banks. Dans ses récentes interviews, la chanteuse a ainsi beaucoup expliqué qu’entre ces deux albums elle a du apprendre à être « la chef » et à ne plus s’excuser d’être exigeante. Si Altar reste musicalement assez similaire à son prédécesseur, Banks reste l’une des figures de proue du cloud R&B ( un R&B alternatif qui convoque electro et trip hop), c’est du côté des paroles qu’on observe, pas tant un changement, mais plutôt une évolution. Dans ce second album, Banks continue néanmoins à creuser le sillon des relations humaines déçues et de la difficulté de s’accepter soi-même.

L’émancipation est ainsi au programme de la nouvelle Banks « Do you see me now » répète-t-elle sur le refrain de Mind Games tandis que sur le single Fuck With Myself, elle rappelle qu’elle croit en elle même et qu’elle se moque de ce que peuvent penser les autres. La chanteuse réserve quelques surprises, alors qu’on croit avoir à faire à une chanson de la maturité, l’excellente Trainwreck se révèle être le fruit de la prose de Banks quand elle avait seulement 15 ans ! Moins sensuel à première écoute que Goddess, Altar cache tout de même quelques très belles chansons lascives comme l’enamourée Lovesick ou l’excellente This Is Not About Us, produite par le britannique Sohn. De quoi nous donner envie de découvrir l’album sur scène le 8 mars prochain à la Cigale.