Écrit par - Publié le 29 Août 2016 à 11:57

Outre une voix singulière et des mélodies impétueuses, le talent de Placebo, c’est aussi la faculté de mettre en musique des paroles implicites, et ainsi de poser des mots sur les émotions de chacun. Voici quelques extraits des meilleurs textes de Brian Molko.

En vingt ans de carrière, Placebo s’est imposé comme l’un des piliers du rock alternatif, marchant dans les pas du maitre du glam-rock mister David Bowie. De retour cette année avec un nouveau single « Jesus’ Son », le duo a su se réinventer et compte toujours plus de fans à travers le monde. Mais le succès du groupe repose aussi sur le talent d’écriture de Brian Molko, qui de sa plume sombre et romantique, réussit à toucher le cœur de toutes les générations. Le chanteur ne cesse de le répéter, pour lui l’écriture est une thérapie. Et pour nombre de ses fans, les paroles de Brian agissent comme un souffle réconfortant. Dans ses textes, le leader de Placebo se plait à comparer amour passionnel et addiction aux drogues, ses mots se mêlant délicieusement aux mélodies torturées du groupe. Parfois provocante, subversive ou ambiguë, l’écriture de Brian Molko est surtout d’une grande poésie, bourrée de métaphore et d’images bibliques. Voici notre sélection – complètement personnelle et non exhaustive – des plus belles paroles de Placebo.

« This one world vision turns us into compromise / What good’s religion when it’s each other we despise ? » (Cette vision du monde nous expose au danger / Quel est l’intérêt de la religion alors qu’on se méprise les uns les autres ?) « Soulmates Never Die », Sleeping With Ghosts, 2003.

« If I could tear you from the ceiling I’d freeze us both in time /And find a brand new way of seeing, your eyes forever glued to mine. » (Si je pouvais t’arracher à cette limite, je suspendrais le temps autour de nous / Je trouverais une nouvelle façon de voir, tes yeux à jamais rivés aux miens.) « Blind », Meds, 2006.

« Can you imagine a love that is so proud / It never has to question why or how / (Peux-tu imaginer un amour si fier / Qu’il n’a jamais à se demander pourquoi ou comment) « Loud Like Love », Loud Like Love, 2013.

« Two of a kind no one home / I’m in a crowd and I’m still alone. » (Deux de la même espèce, personne à sa place / Je suis au milieu d’une foule et pourtant je suis tout seul.) « One Of A Kind », Meds, 2006.

« Perdus les rêves de s’aimer / Le temps où on avait rien fait / Il nous reste toute une vie pour pleurer / Et maintenant nous sommes tout seuls. » « Protège Moi », Sleeping With Ghosts, 2003.

« There is no law we must obey / So please don’t let them have their way / And don’t give in to yesterday / We can build a new tomorrow, today. » (Il n’y a aucune loi à laquelle nous devons obéir /Alors s’il te plait ne les laisse pas se frayer un chemin / Et ne reviens pas en arrière / Nous pouvons construire un nouveau lendemain dès aujourd’hui.) « Speak In Tongues », Battle For The Sun, 2009.

« You grow me like an evergreen / You’ve never seen the lonely me at all / Without you, I’m nothing. » (Tu me cultives comme un arbre qui ne perd jamais ses feuilles / Tu n’as jamais vu à quel point je suis seul / Sans toi, je ne suis rien.) « Without You I’m Nothing », Without You I’m Nothing, 1998.

« Since I was born I started to decay / Now nothing ever ever goes my way. » (Dès ma naissance, j’ai commencé à dépérir / Maintenant plus rien ne va comme je le voudrais.) « Teenage Angst », Placebo, 1996.

« Your smile would make me sneeze / When we were siamese / Amazing grace in here / I’d pay to have you near. » (Ton sourire me faisait éternuer / Lorsque nous étions si proches / Divine grâce que voilà / Je payerais pour t’avoir près de moi.) « The Crawl », Without You I’m Nothing, 1998.

« The world is run by clowns with trigger happy hands / But the world is filled with people that we don’t understand / And so we’re living in a culture made of death and fear / It doesn’t seem the human race will make it through the year. » (Le monde est dirigé par des clowns à la gâchette facile / Mais le monde est peuplé de gens que nous ne comprenons pas / Alors notre culture repose sur la mort et la peur / Il semble que la race humaine ne passera pas l’année.) « Trigger Happy Hands », Battle For The Sun, 2009.