Écrit par marinepn - Publié le 10 Août 2016 à 07:00

ATTENTION ! Avant de poursuivre la lecture de cet article, vous devez impérativement avoir lu le script de la pièce d'Harry Potter & The Cursed Child. Sinon, vous serez spoilés et comme toujours, nous serons les premiers blâmés.

Passée l’euphorie de l’annonce d »une pièce de théâtre basée sur les aventures d’Harry Potter, j’étais d’abord perplexe. Comme près de 90 % des 18-24 ans, j’ai grandi avec Harry Potter. En réalité, je me souviens même de la première fois que j’ai ouvert le tome 1 et quand j’y repense, je me dis que la primaire n’était pas la période la plus glorieuse de ma vie. Toujours est-il qu’un nouveau livre, je ne savais pas trop quoi en penser. Je me souvenais que la fin du dernier tome m’avait déplu et que le 19 ans plus tard, personnellement, je m’en serais bien passée. Alors reprendre à cette période, autant dire que ça ne m’emballait pas. Mais vacances perdues au fin fond de la campagne oblige, j’ai finalement acheté ce fameux livre écoulé à 2 millions d’exemplaires en deux jours (ce qui, entre nous, reste énorme). Parce qu’il ne m’aura fallu que deux jours à peine pour le lire, je suis obligée de reconnaître qu’une fois de plus, J.K Rowling m’a bluffée.

D’abord, l’idée de mettre Albus Severus à Serpentard était bien, très bien trouvée. Allez savoir pourquoi, dans mon esprit étriqué de fille logique, il était normal qu’Albus fasse comme papa et soit le meilleur Gryffondor de sa promo. Que nenni ! Ce sera Serpentard avec un meilleur ami trouvé en la personne de Scorpius Malfoy. Scorpius, qui en plus, est amoureux de la fille d’Hermione ; Rose (et là, à ce moment précis, on repense à toutes ces fan fictions qui s’entassent sur Tumblr et on ne peut pas s’empêcher de lâcher un « enfin » !). Première surprise, donc. Pourtant, avec le recul, je réalise qu’il n’y avait pas de meilleure alternative, finalement. Au delà du fait qu’Albus vive mal sa condition de fils d’élu, J.K Rowling a planté une véritable histoire. Ainsi, les deux jeunes sorciers se lancent dans une course contre la montre (c’est le cas de le dire) pour sauver Cédric Diggory. Ah, Cedric. Il nous manquait un peu quand même. Autre bonne idée, donc.

Dans cette pièce, Harry Potter se retrouve pour la première fois complètement démuni parce que son problème ne se résout pas par la magie. Cette fois, il lui faut comprendre et écouter son fils ce qui, visiblement, s’avère plus difficile que de créer de un patronus ou de tuer Voldemort. En parlant de Voldemort, je n’aurais jamais pensé qu’il serait capable d’avoir une fille. Avec Bellarix, en plus. Elle lui vouait un culte, certes, mais tout de même ! Imaginer un quelconque rapprochement physique entre ces deux là m’a fait rendre mon café matinal mais force est de constater que Delphi est bien la fille de son père – aussi tarée et bonne à enfermer. Par contre, papa serait fier ; elle est aussi manipulatrice que lui. Aussi, voir Hermione en ministre de la magie était agréable : déjà, parce qu’on réalise le chemin parcouru pour celle qui n’était qu’une « sans de bourbe » et surtout parce qu’on ne peut pas s’empêcher d’établir un lien avec l’actualité : une femme au pouvoir, c’est un truc que certains ont encore du mal à intégrer. Il serait temps d’intégrer que les filles sont brillantes, elles aussi.

Alors que J.K Rowling avait confié sur Pottermore que Draco Malfoy n’était qu’un méchant et que les fans l’avait beaucoup trop idéalisé, il semblerait qu’elle ait entendu leurs avis. Exit le Malfoy insupportable, bonjour le Malfoy sensible et qui se soucie des autres. Son fils passe avant lui-même et le voir faire équipe avec Potter m’a presque arraché une larme – parce que depuis la bataille de Poudlard, nous avons tous rêvé de les voir amis. Sans parler du retour de Snape (Rogue). On vous arrête tout de suite, il est véritablement mort. Mais parce l’intrigue le veut, on le retrouve pendant un court – trop court – moment. Dumbledore viendra d’ailleurs conseiller Harry, entre deux balades d’un tableau à l’autre. Alors bien sûr, un seul article ne suffit à tout passer en revue. Cette pièce est riche, que ce soit au niveau des personnages ou de l’intrigue. Mais clairement, elle est réussie. Il nous faudra la voir sur scène pour véritablement se rendre compte mais si jamais vous hésitez encore, lisez-le. Un peu de magie de temps en temps, ça ne fait pas de mal.

Et bien sûr, dans la mesure du possible, essayez de ne spoiler votre entourage !