Nous sommes le 1er juillet et vous savez ce que cela veut dire - en plus d'avoir le droit à un peu de soleil (espérons-le), nous somme gratifiés du dernier album de Blink 182. California, l'album de la renaissance ? Il semblerait bien.
Avant toute chose, sachez que pour nous, aucun disque n’atteindra jamais le niveau de Enema of The State. Sorti en 1999, cet opus est une machine à tubes ; Adam’s Song et All The Small Things ont clairement contribué au succès du trio et depuis, il nous a été difficile de trouver un disque à la hauteur (hormis peut-être l’album éponyme sortit en 2003). Toujours est-il qu’après ça, les choses se sont gâtées. Chaque membre a vaqué à ses occupations, faisant de +44 et de Angel and Airwaves deux groupes bien distincts, deux groupes avec des univers différents. Quand Blink se retrouve en 2011 avec Neighborhoods, ce n’est pas exactement ce que nous aurions voulu. L’album est bon, certes, mais pas de quoi sauter au plafond. Est-ce la fin de Blink ? L’annonce du départ de Tom DeLonge semble le confirmer. Et puis, Matt Skiba est arrivé. Aujourd’hui, California sort dans les bacs et enfin, nous avons l’impression de retrouver Blink 182.
On avait déjà un eu aperçu de ce qu’ils réservaient – les titres comme Bored To Death et Rabbit Hole présageaient un disque fait de pop-punk comme on l’aime et le cumul d’écoutes sur Spotify traduisait un accueil favorable du public. Le premier sentiment qui nous vient en voyant California (en voyant la cover, nous insistons), c’est que Blink 182 s’est offert une seconde jeunesse. C’est plus pop, plus attractif, plus énergique et inévitablement, on a envie d’en entendre plus. 2016 est le retour des groupes old school et en ce qui concerne Blink, le retour est réussi.
California est un condensé d’hymnes pop-punk, de titres efficaces et énergiques – tout ce qu’ils ont toujours su faire. Si nous ne devions retenir que trois titres par exemple, nous pencherions pour She’s Out Of Her Mind, San Diego et California. Pour résumer, ce disque est une ode à l’Etat Américain et après écoute, on partirait bien à la découverte de L.A. Certains morceaux (comme The Only Thing That Matters) durent moins de deux minutes mais ce sont ces petites interludes -si on peut dire- qui font que l’album défile incroyablement vite. Nous n’irions pas jusqu’à dire que California sera la bande originale de vos vacances mais si aimez Blink il y a dix ans, vus ne devriez pas être déçus. Matt Skiba a apporté un nouveau souffle à la formation et même si nous aurions pu regretter la décision de DeLonge d’être parti pour traquer les ovnis, reconnaissons que cet album sans lui est réussi. Maintenant, Blink 182 ira le défendre sur scène et quelque chose nous dit que ce sera explosif.
Sober ou Left Alone retiennent aussi notre attention, comme No Future. Dévoilé il y a peu, ce morceau-là nous ramène directement à l’époque où Blink régnait sur le genre. Avec cet album, le trio renoue avec la musique qui a fait son succès et plus aucune divergence ne se fait sentir. Avec Matt Skiba, ils semblent être sur la même longueur d’onde et ça se sent. S’il y a toujours des perplexes, voici un conseil de fan repérer sur Youtube ; « Toutes les chansons deviennent meilleures après plusieurs écoutes » – et c’est vrai.