Muse était à l’AccorHotels Arena hier, pour le début d'une série de concerts jusqu’au 4 mars prochain. Cette première date parisienne du Drones Tour était-elle à la hauteur de nos espérances ? Découvrez notre report !
Cela faisait un moment qu’on vous en parlait et qu’on l’attendait, le Drones Tour a débuté hier soir à l’AccorHotels Arena, pour une série de six concerts parisiens jusqu’au vendredi 4 mars. Cette première date affichait bien sûr complet, et les fans, les musers, plus excités que jamais de découvrir ce nouveau show que Muse annonçait comme le plus ambitieux de sa carrière. Le Drones Tour a-t-il tenu ses promesses ? Voici notre verdict ! Après une première partie de X Ambassadors qui a préchauffé la salle juste comme il le fallait, on nous annonce un entracte de 30 minutes. L’occasion pour nous de scruter un peu la salle (et de prendre une petite bière) mais surtout d’observer la scène qui est plutôt impressionnante, placée en plein milieu de l’AccorHotels Arena. Le podium circulaire à 360° est relié à deux autres scènes plus petites et comme on a pu le voir sur les premières images du Drones Tour, il devrait tourner sur lui-même. On repère aussi quelques ballons gonflables gardés en hauteur et on les imagine déjà se balader dans le public. Le show s’annonce des plus impressionnants !
Les lumières s’éteignent, et le concert commence un peu avant 21h30 avec l’intro de leur dernier album Drones suivi de Psycho et Dead Inside, on se prend des rafales de lights et de son en pleine face, et on se retrouve immédiatement plongé dans l’univers de Drones avec les projections des emblématiques humanoïdes de l’album sur les « rideaux » de part et d’autre de la scène. Hysteria retentit alors, et l’ambiance au sein du public frôle effectivement l’hystérie. Pour ne pas faire de jaloux, Chris et Matthew se déplacent régulièrement sur tous les côtés du podium et des scènes plus petites sur les côtés. Lorsqu’arrive Plug In Baby, on voit pour la première fois la scène tourner sur elle-même, et c’est tout simplement énorme. Mat invite le public à chanter avec lui, et finit un genou à terre à la fin du titre. Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’euphorie des fans !
Après une courte version de The 2nd Law : Isolated System, on découvre le live de The Handler où rien n’est laissé au hasard puisque les images des mains sur les rideaux, projettent à leur tour des halos de lumière dirigés vers le public. Le public reconnaît alors les premières notes de Resistance et on sent la révolte gronder. Puis après un petit solo de guitare de Mat, une ambiance intergalactique est instaurée grâce à Supermassive Black Hole, et la pluie de météorites sur l’écran circulaire du haut. Le chanteur sort alors un « Comment ça va Paris ? » puis enchaîne sur Starlight. Il délaisse cette fois-ci sa guitare pour se consacrer au chant de cet hymne pour les Musers, et s’essaie à quelques mots de français durant le titre. On vous l’avait dit que Muse et la France, c’était une grande et belle histoire d’amour. Le refrain est repris par toute l’assemblée, des ballons géants tombent et se promènent dans le public jusqu’aux dernières notes. Les fans et les musiciens eux-mêmes s’amusent à les éclater, libérant une pluie de confettis.
Vient ensuite United States of Eurasia, Matthew est au piano et nous on profite d’un petit moment de répit juste avant l’impressionnant solo de batterie de Dominic sur Munich Jam, qui montre que le batteur est vraiment l’un des meilleurs de sa génération. Pour Madness, les paroles sont affichées sur l’écran du haut pour que tout le monde puisse chanter, et lorsque le titre s’achève, on aperçoit de nouveaux rideaux s’affaisser dans l’obscurité pour préparer la scénographie de Undisclosed Desires et ses projections d’un guitariste (ou bassiste) en feu. Le moment le plus intense du concert arrive alors avec Reapers dont un clip live avait été dévoilé. On avait déjà été impressionné par la vidéo, mais là c’est juste une folie. Le premier riff à la AC/DC annonce la couleur, les instrus prennent le dessus sur tout le morceau, Matthew, Dominic et Christopher se lâchent, et guitare, basse et batterie s’harmonisent parfaitement. On a à peine le temps de s’en remettre qu’arrive Time Is Running Out puis Uprising qui fait lever les poings de la foule. Matthew Bellamy retourne au piano pour The Globalist, le masterpiece du dernier album.
Des images d’une ville détruite en feu sont projetées. La salle est de nouveau plongée dans l’obscurité, avec quelques halos de lumières éparpillés dans la public et la bande son de Drones en fond. L’ambiance est complètement mystique, on se croirait presque à la messe à ce moment là. De nouveaux confettis et des serpentins sont ensuite lancés, avant ce qui devait être le rappel (mais qui n’y ressemblait pas), comme d’habitude avec Mercy et le mythique Knights of Cydonia qu’on reconnaît dès les premières notes de l’harmonica. Basse et guitare se répondent d’un bout à l’autre, puis le show s’achève par un dernier solo de batterie surpuissant de Dominic. Le show du Drones Tour est un vrai spectacle à part entière, Muse nous en met plein les oreilles, et surtout plein les yeux. Le groupe profite des chansons les plus « calmes » de sa setlist pour nous montrer que rien ne les arrête sur la scénographie, plus travaillée que jamais sur cette tournée. On ne s’ennuie pas un instant et on se demande si on vient effectivement d’assister au meilleur show de Muse jusqu’à présent… Le Drones Tour continue ce soir à l’AccorHotels Arena de Paris, et les 29 février, 1er, 2, 3 et 4 mars prochain !