Avec Racine Carrée, Stromae a littéralement battu des records de ventes, au point de traverser les frontières. Alors, que lui vaut un tel succès ? Bien sûr, sa musique y est pour beaucoup. mais chez europe2.fr, nous pensons que Stromae est l'artiste le plus réaliste de sa génération. Explications.
« Moche ou belle ? C’est jamais bon ! Bête ou belle ? C’est jamais bon ! Belle ou moi ? C’est jamais bon ! Moi ou elle ? C’est jamais bon ! « . Ces paroles, vous les reconnaissez, elles sont issues de Tous les Mêmes, par Stromae. Et forcément, près de la moitié (si ce n’est plus) de la population féminine s’est reconnue dans ce titre. On pourra reconnaitre tous les talents à Stromae, il faudra au moins lui attribuer une chose, il est incroyablement réaliste. Le regard qu’il porte sur la société est neutre et pire, il est vrai. Qu’il soit question des Hommes ou des Femmes, tout le monde en prend pour son grade. Après, dire ce qu’on pense, c’est bien. Mais il y a une façon de le dire. Dieu merci, Stromae a une plume inégalable. D’ailleurs, chez europe2.fr, nous avons du mal avec les sous-titres Anglais dans les clips (Formidable, par exemple). La raison ? Parce qu’ils retirent au texte d’origine toute sa puissance.
Parce que les relations Hommes/Femmes sont une source d’inspiration inépuisables, Tous les Mêmes n’est pas le seul titre à retenir. Non, il y a Te Quiero (issu de Cheese), aussi. Cette fois, il n’est pas question de séparation ou de « macho cheap ». Au contraire, il y a toujours un moment où la relation se dégrade et c’est justement ça qu’il peint. Encore une fois, il a tout bon. Enfin, à quelques exceptions près, n’exagérons rien. Toujours est-il qu’en plus de faire danser les foules sur des textes pas toujours optimistes, il parvient un dresser un portrait vrai de la société.
En plus des relations humaines et amoureuses, il y a une chose que Stromae dénonce parfaitement, notre addiction au numérique. A l’heure où les réseaux sociaux règnent en maîtres sur nos existences, certains ont encore le cran d’admettre qu’ils ne sont pas toujours bénéfiques. Le problème du virtuel, c’est que si on ne sait pas doser, on en vient vite à faire le vide autour de soi. Le superficiel prend le pas sur le reste et en moins de temps qu’il faut pour le dire, on se perd soi-même. Tout ça, Stromae le décrit parfaitement avec Carmen, dont le titre a été dévoilé il y a peu. Pour faire simple, Stromae passe tout au crible et rien n’échappe à ses mots acérés. Mais le pire, c’est qu’à chaque écoute, on se dit : « C’est vrai, il a raison ».