« En ce matin du lundi 16 février 2015, "BLIZZARD" et "VIEUX FRÈRES - Partie 1" ont la joie de vous annoncer la naissance de leur petit frère, "VIEUX FRÈRES - Partie 2 », annonce le collectif Fauve sur les réseaux sociaux. Chez europe2.fr, nous ne pouvions pas mieux commencer la semaine.
Après le succès incontestable de la première partie, beaucoup les attendaient au tournant : que ce soit les médias, les critiques et bien sûr, les fans, tous l’attendaient de pied ferme, cet album. Ce qui est bien avec FAUVE, c’est qu’ils prennent tout ce qu’il y a de pire pour en faire quelque chose de beau. Que ce soit le manque, l’oubli ou encore la peur, le collectif met des mots sur tout ce qui pourrait foutre en l’air, tout ce qui pourrait abattre. Au final, on se rend compte que même dans les moments les plus sombres, il y a de la lumière et ça, on le ressent toujours dans cette seconde partie.
En parlant de peur, il y a T.R.W. Si le titre rend hommage à The Revolution Will Not Be Televised (T.R.W) de Gil Scott Heron, « c’est un morceau qui parle de la peur », justement. S’ils expliquent que « c’est sur la peur et tous les signaux qu’on reçoit quand on a peur d’être bidon » qui ont inspiré le titre, on y retrouve tout ce qui est propre au collectif : texte incisif, rythme effréné, le tout sur un air qui rappelle les Clash. D’ailleurs, tenez-vous prêts, « on sent un peu plus les Clash sur la version live », ont-ils prévenu. Autrement dit, dans T.R.W., ils expriment une rage indomptable. Sauf que cette rage, c’est celle de vivre. Au final, ils envoient valser leurs peurs et les nôtres, par la même occasion. « J’vivrai pas sur le règne de terreur », scandent t-ils. Et on se surprend à y croire.
Si FAUVE a toujours crié haut et fort ce que tout le monde pense tout bas, ils réitèrent avec VIEUX FRERES – Partie 2. « Et si le bateau coule, si le bateau sombre, je te suivrai je serai comme ton ombre/ Tu me trouveras toujours dans ton sillon/ Dans les sales moments comme dans les bons », peut-on entre sur Tallulah. Au final, ils ont raison. Parce que quel que soit le moment, il y aura toujours une chanson de l’album à écouter, il y aura toujours un titre dans lequel se reconnaître.
Si certains morceaux semblent plus clairs ou encore plus lumineux, l’album reste nuancé : Avec Azuelos, par exemple, l’atmosphère s’assombrit. Sauf qu’à bien y réfléchir, on ne peut pas comparer les deux albums. Les deux parties se suivent, elles se complètent, elles forment une histoire. On ne peut pas dire que que l’une surpasse l’autre puisqu’au final, on se rend rend compte que l’une ne va pas sans l’autre. Avec Les Hautes Lumières dont le clip avait déjà été dévoilé, ils clôturent un album abouti et clairement, il était logique qu’elle y mette un point final. Après un voyage tumultueux et parfois difficile, on atteint ces Lumières pour mieux comprendre que parfois, il faut traverser le pire pour avoir le meilleur.