Écrit par marinepn - Publié le 11 Juil 2021 à 10:15

Cette édition 2021 est -certes- particulière mais, elle n'aura pas empêché les habitués de fouler la pelouse de Carhaix. 

Dix soirs de concerts, telle est la solution trouvée par Les Vieilles Charrues pour respecter les conditions sanitaires tout en promettant des lives inoubliables. Après une année blanche, le festival est de retour en petit comité avec un espace réduit, une seule scène et jauge limitée. Alors évidemment, lorsque l’on a connu les « vraies » Charrues, vibrantes et bondées, cette nouvelle édition peut paraître déroutante. Mais, après trois soirs de live, on peut l’affirmer : les Charrues ont su se ré-inventer.

  • « Notre boulot, c’est de faire rêver les gens » – Jérôme Trehorel

Certains ont ressorti leurs plus beaux costumes, d’autres ont préféré tout miser sur le maquillage. Qui a dit que la météo serait un frein à la fête ? Qui a dit que moins de festivaliers serait synonyme de calme ? Avec un line-up varié, le festival a su attirer un public large : Vianney a quasiment fait exploser la jauge, Raphaël et Miossec sont rassemblé des amateurs de musique à texte tandis que Prudence et l’excellent Woodkid ont littéralement fait trembler les gradins. Et encore, ce n’est que le début. Sont attendus sur scène Philippe Katerine, L’Impératrice, Hervé, Yseult, Benjamin Biolay, Catherine Ringer ou encore Bon Entendeur et The Avener.

  • Changer les habitudes

Alors évidemment, les différentes contraintes (se faire tester, par exemple) auraient pu en rebuter plus d’un. Oubliées les nuits au camping, envolées les matinées passées à se remettre de la veille : en raison de la situation sanitaire, le festival a dû renoncer à ses immenses allées de tentes. Mais qu’importe, certains festivaliers ont choisi de garer leur van dans Carhaix tandis que d’autres ont opté pour le camping municipal, pris d’assaut… comme les pharmacies proposant des tests antigéniques.

Quelques changements d’habitudes qui n’ont pas empêché les festivaliers de profiter de la fête taillée sur mesure par les Charrues. Pas d’animation mais l’on peut toujours se consoler avec une crêpe (et une bière). Oui, les Charrues ont changé, oui le festival est plus petit. Mais la fête, elle, est bien présente.

Jérôme Tréhorel, directeur général des Charrues, avait promis une édition qui ressemblerait aux années précédentes mais, quand on y pense, aucune édition ne se ressemble et ce, depuis 30 ans. Cette édition, on s’en souviendra et vous verrez, dans 30 ans, on racontera comment, en bottes de pluie, on a hurlé dans la foule devant Woodkid.