Depuis deux semaines, Dunkerque cartonne au box-office. Sorti hier, Valérian connaît un vif succès en France mais aux Etats-Unis, l'accueil n'est pas le même.
A moins de vivre dans une grotte, vous n’avez pas pu passer à côté du film de l’été, Dunkerque. Sorti en salles le 19 juillet dernier, il était pourtant attendu depuis plus d’un an. Dans ce survival (à ne pas confondre avec un film de guerre pur et simple), Christopher Nolan a voulu raconter le calvaire vécu par près de 400.00 soldats britanniques bloqués à Dunkerque pendant la seconde Guerre Mondiale. De son côté, Luc Besson a donné vie à l’un des héros de bande-dessinée les plus aimés, Valérian. Maintenant que les deux films sont sortis, il est temps de faire le bilan.
Lorsque l’on regarde les chiffres, il est évident que Dunkerque a littéralement explosé tous les scores. Sortis en même temps aux Etats-Unis, les deux films sont clairement incomparables : l’un raconte le passé et l’autre s’inscrit dans le futur. Devoir de mémoire et science-fiction s’affrontent dans les salles et visiblement, les spectateurs ont préféré faire un voyage dans le temps : avec près de 50 millions d’entrées cumulées sur un week-end, Dunkerque s’impose devant Valérian. Le film qui a coûté près de 180 millions de dollars (rappelons que Luc Besson a voulu attendre d’avoir tous les moyens techniques et technologiques à sa disposition avant se lancer dans un projet pareil) n’en n’a rapporté que 17 millions – un écart colossal, on vous l’accorde.
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En France, Valérian a réalisé un bon démarrage – de quoi digérer son faux-départ aux Etats-Unis. En même temps, la BD française ferait presque partie de notre patrimoine culturel (pas étonnant que sur le territoire, on veuille voir Cara Delevingne et Dane Dehaan se glisser dans les combinaisons de Valérian et Laureline). Avec un casting aussi prestigieux (Rihanna et Ethan Hawke sont aussi de la partie), on pourrait presque être étonnés de ces résultats. Presque. Luc Besson l’avoue lui-même, « aucun » de ses film « n’a marché aux Etats-Unis ». Pour expliquer cet écart, le réalisateur parle de dichotomie : pour lui, la science-fiction américaine, c’est avant tout les super-héros. Traduction, les deux pays n’ont absolument pas les mêmes attentes, ni la même conception des choses.
Dunkerque a déjà fait ses preuves, raflant la mise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et les critiques sont unanimes. On notera que la performance d’Harry Styles a été applaudie, de quoi nous convaincre un peu plus que le britannique n’est plus le gentil chanteur qu’il était. Evidemment, le succès du film ne repose pas que là-dessus : le casting, la narration et l’esthétique ont penché dans la balance. Pour vous faire une idée, il ne vous reste plus qu’à pousser les portes du cinéma le plus proche.