Cet été, Arte met le leader de Queen à l'honneur avec un documentaire, "L'adieu à Freddie Mercury". L'on y retrouve la soeur de l'artiste, se confiant sur les derniers instants de son frère.
Alors que Queen vient tout juste d’achever son « The Rhapsody Tour » (qui a d’ailleurs fait escale à Paris), Arte met à l’honneur l’ancien leader du groupe culte dans un documentaire poignant. Intitulé « L’adieu à Freddie Mercury », ce dernier se concentre notamment sur les dernières années de Freddie Mercury.
Contrairement à ce que nous montre le film (désormais culte) Bohemian Rhapsody, ce n’est pas dans les coulisses du Live Aid que l’artiste a révélé son état de santé à son groupe : « On n’abordait pas ces sujets-là, mais bien sûr on lisait les journaux et on savait ce qui était arrivé à Freddie. Il avait disparu et il était revenu avec des sortes de brûlures sur la peau. Je crois qu’on n’aimait pas trop poser de questions, peut-être parce qu’on ne voulait pas savoir », confie ainsi Brian May dans le documentaire. Il poursuit, « Freddie était encore plein d’énergie, mais on voyait qu’il y avait quelque chose qui l’attaquait parce qu’on voyait que sa peau était marquée. Et il disparaissait régulièrement pour ses traitements ».
C’est finalement à Montreux (en studio), que l’interprète de Radio Gaga se confiera : « Il nous a dit « Bon vous savez sûrement ce qui m’arrive, vous savez sûrement ce que j’ai, je ne veux pas en parler, je ne veux rien changer du tout, je veux juste continuer à faire de la musique aussi longtemps que j’en suis capable » ». Brian May n’est pas le seul proche de l’artiste à se confier. L’on y retrouve également Kashmira Bulsara (soeur de Freddie Mercury) : « Il m’a parlé d’une maladie incurable du sang. Je lui ai demandé : « Ce n’est pas le Sida ? », et il m’a soutenu que non. Je savais que c’était le Sida, mais il ne voulait pas en parler alors j’ai respecté sa décision », avoue t-elle avant d’ajouter (non sans émotion) : « Quand il voyait un de ses clips, Freddie disait : ‘ »J’étais beau à l’époque ». C’est terrible de se dire qu’il était conscient de ce qui arrivait. A mes yeux, mon frère était très beau, je le pense toujours. Je trouvais ça vraiment très triste… ».
« Ma mère est allée le voir plus souvent que mon père. Je crois que c’était trop dur pour mon père car il ressemblait à un squelette à la fin. Je me souviens qu’un jour, alors qu’il lisait l’un des nombreux articles sur lui, tout en inondant le journal de ses larmes, mon père a dit : « Ça aurait dû être moi à la place de Freddie ». Je m’en souviens très bien, c’était si triste », déclare t-elle. Freddie Mercury s’éteindra le 24 novembre 1991. Il était alors âgé de 45 ans.
Le documentaire se termine sur A Winter’s Tale – dernier morceau enregistré par l’artiste : « Ça doit être tellement dur de savoir qu’on va mourir. Comment fait-on pour le supporter ? Peut-être en écrivant une belle chanson ? Et c’est un héritage merveilleux qu’il nous a laissés à tous », conclut Kashmira Bulsara.
Encore aujourd’hui, l’héritage musical de Freddie Mercury perdure – une façon pour l’artiste de continuer à vivre, au travers de sa musique.