"La chanson dit aux garçons qu'il n'y a pas de mal à être second", confie Mark Ronson qui, lors des Oscars, a expliqué que I'm Just Ken a bien failli ne jamais finir dans Barbie.
Alors évidemment, si je te dis Barbie, tu me répondras automatiquement ‘Ken’. Déjà, parce que -dans l’esprit collectif- l’une ne va pas s’en l’autre – et, ensuite, parce que depuis cet été, la chanson culte interprétée par Ryan Gosling a eu plusieurs vies : de sa version studio (avec Slash et Mark Ronson) à sa parodie de Pete Davidson (pour le SNL) en passant par la version de Noël, personne n’a pu échappé au raz-de-marée qu’est le morceau. S’il te faut une preuve supplémentaire, je t’invite à (re)voir la performance de l’acteur aux Oscars. Et justement, s’il y a eu performance lors de la soirée la plus prestigieuse des Etats-Unis, c’est parce la chanson a fait son petit effet dans le film sorti l’été dernier. Alors que le monde entier regarde en boucle Ryan Gosling donner vie au morceau, est-ce que tu savais qu’il a bien failli ne jamais finir dans le film ?
La raison ? Selon Mark Ronson, interrogé le 10 mars dernier, « cela ne marchait pas ». Pour Sunday Times Culture, il déclare : « Lors de la première projection, la chanson ne fonctionnait pas. J’ai paniqué. « L’humour ne passait pas et Greta a dû se battre. Le studio lui a demandé à quel point elle en avait besoin et elle a répondu : « Avec chaque centimètre de mon corps ». C’est alors qu’il y a eu un grand changement ».
« L’enfant de huit ans d’un de mes amis s’est fait plaquer et il m’a dit : ‘Ce n’est pas grave, Ken s’est fait plaquer par Barbie' »
Revenant sur le personnage interprété par Gosling, Mark Ronson poursuit : « Ken est ridicule. Mais ce que Greta voulait dire, c’est que personne ne devrait jamais rire d’un personnage. Nous ressentons leur douleur, aussi fou que cela puisse paraître à propos d’un type qui porte un vison blanc et deux paires de lunettes de soleil. Je n’ai jamais voulu écrire une chanson pour rire à bon compte. On veut quelque chose qui touche les gens. Je sais que je vais passer pour David Brent, mais la chanson a aidé les jeunes garçons. L’enfant de huit ans d’un de mes amis s’est fait plaquer et il m’a dit : ‘Ce n’est pas grave, Ken s’est fait plaquer par Barbie' ».
« La chanson dit aux garçons qu’il n’y a pas de mal à être second. L’internet a provoqué un certain isolement chez les garçons et cette idée de camaraderie masculine et de partage des sentiments est une chose agréable et inattendue qui en est ressortie ».
Est-ce que Greta Gerwig a bien fait de se battre bec et ongles pour que la chanson soit retenue ? Evidemment. Parce que, qu’on le veuille ou non, il y a eu un avant et un après Ken.