Mardi soir, Chris Martin et sa clique se sont produits au Stade Charles-Ehrmann de Nice devant 55.000 spectateurs aux anges. europe2.fr était sur place et vous fait (re)vivre cette soirée magique !
Coldplay did it again, oui messieurs dames. De retour à Nice après une absence de quatre ans, Chris Martin et sa bande se sont rappelés mardi soir au bon souvenir de leur public azuréen en livrant une nouvelle fois une performance à couper le souffle, digne de la précédente. Et les veinards qui avaient eu la chance d’être présents au Stade Charles-Ehrmann un certain soir de mai 2012 pourront confirmer que la barre était déjà très haute ! Mais pas suffisamment pour une machine à succès comme Coldplay visiblement. En terrain conquis, le groupe originaire de Londres aura cette année encore enchanté les quelques 55.000 spectateurs présents, au terme d’un concert qui aura duré presque deux heures. Et ce carton plein à venir, on aurait pu le prévoir dès l’arrivée des toutes premières notes… ou devrait-on dire, des premiers sons !
Car ce que le public aura entendu en premier, ce ne sont ni la voix de Chris Martin, ni l’intro de l’un des innombrables tubes de Coldplay, mais bien une chanson vieille de presque cent ans, « O mio babbino caro », interprétée du temps de son vivant par une « certaine » Maria Callas. Un bref mais intense moment d’émotion, qui aura eu le mérite d’électriser tout un stade et de le préparer à ce qui allait suivre : quelques vidéos de fans du monde entier et un passage du discours de Charlie Chaplin dans « Le Dictateur » plus tard, les premières notes d' »A Head Full of Dreams », morceau d’ouverture et titre de leur dernier album, se font entendre. Il est 21h10, le soleil tarde à se coucher, les premièrs cris s’élèvent en même temps qu’une horde de smartphones prêts à immortaliser ce moment que tout le monde attend. Il est 21h10, le groupe fait enfin son entrée sur scène sous les les acclamations d’une foule déjà à fond : la soirée peut démarrer !
D’entrée de jeu, Coldplay donne le ton : pas de round d’observation, pas de tour de chauffe, le groupe rentre immédiatement dans le vif du sujet ! En démarrant sa performance par quatre morceaux forts extraits de quatre albums différents – « A Head Full of Dreams », « Yellow », « Every Teardrop is a Waterfall », « The Scientist » – le groupe s’assure l’attention et l’entière participation de l’ensemble de son auditoire ! En quatre chansons à peine, Coldplay vient de balayer 16 ans de carrière et de toucher chaque catégorie de fans présente au Stade Charles-Ehrmann en ce 24 mai 2016, des aficionados de la première heure qui ont grandi ou vieilli avec les albums « Parachutes » (2000) ou « A Rush of Blood to the Head » (2002) aux amoureux du groupe les plus récents qui ont été conquis par le changement de camp de l’album « Mylo Xyloto » (2011) ou qui écoutent en boucle « A Head Full of Dreams » (2015) depuis sa sortie en décembre dernier.
Mais la véritable puissance du show ne réside pas là-dedans : là où Coldplay excelle, au-delà de ses entrées sur scène à montrer dans les écoles, c’est dans sa communion avec son public et sa capacité à maintenir cette osmose pendant 120 minutes. Chris Martin est un véritable maitre de cérémonie, tantôt pile électrique qui bondit partout et exhorte son public à chanter avec lui, tantôt gendre idéal derrière son piano, à compter des ballades qui font que le temps s’arrête (« The Scientist, « Everglow », « Ink ») ou exhaucer le souhait de l’un de ses fans français qui souhaitait voir le groupe jouer le titre préféré de sa mère (« Us Against The World », en rappel). Mais surtout, l’ex-compagnon de l’actrice Gwyneth Paltrow sait comment mettre une foule dans sa poche : drapeau bleu, blanc, rouge sur la tête, Chris Martin se sera même fendu d’un petit discours et d’une présentation de son groupe … en français ! Et si son texte était évidemment écrit, il ne s’en sera pas caché, ce qui n’aura eu pour effet que de donner une petite touche d’humour à une attention qui aura terminé de conquérir le coeur du public … SON public !
Vous l’aurez compris, c’est à une immense fête à ciel ouvert que le peuple niçois aura assisté ce mardi, et tout était fait pour que les dizaines de milliers de personnes présentes en prennent à la fois plein les yeux et les oreilles ! A l’éternelle énergie de Chris Martin sont ainsi venus s’ajouter des jeux de lasers impressionnants, des lancers de ballons géants, d’innombrables averses de confettis… sans parler des splendides feux d’artifices qui ont ponctué le spectacle pendant ces deux heures ! Une réussite tant auditive que visuelle, qui n’aurait cependant sans doute pas été la même sans le traditionnel concerto de bracelets lumineux : déjà utilisés lors du Mylo Xyloto Tour en 2012, les bracelets auront une nouvelle fois fait leur petit effet et apporté cette touche de féérie si propre aux lives de Coldplay. Un coup rouges, un coup bleus, un coup verts, les accessoires changeaient de couleur comme le public d’émotion, et ont donné par moments (« Charlie Brown », « A Sky Full of Stars », comme le montre la vidéo amateur ci-dessous) une réelle impression d’unité, comme si tout un stade à guichets fermés ne faisait subitement plus qu’un !
Qu’on se le dise : cet « A Head Full of Dreams Tour » est une vraie réussite, un show à l’américaine haut en couleurs qui ressemble à la fois à Coldplay (heureusement) et à son dernier album du même nom. Dans la lignée de la tournée Mylo Xyloto, ce live vous transporte dans un océan de sons et lumières multicolores dont vous ne ressortirez pas indemne, surtout si vous êtes comme nous fans de David Bowie et que le groupe vous surprend à revisiter « Heroes » juste après un solo de guitare épique sur le final de « Fix You ». Alors, si comme le veulent les dernières rumeurs et malgré les incertitudes qui plannent autour du futur du groupe, le groupe finit bel et bien par revenir en France en 2017 (pour se produire au Stade de France ?) et que vous étiez absents mardi soir, vous n’aurez aucune excuse pour le louper une seconde fois. VIVA LA VIDA !