« Ouh, la gadoue, la gadoue », chantait Jane Birkin hier sur la scène Glenmor. Et jamais, la chanson n’aura autant eu sa place en festival. Les Vieilles Charrues a connu une deuxème journée pluvieuse et humide mais il en aurait fallu plus pour décourager les artistes présents, comme les festivaliers. D’abord, difficile de passer à côté du mythe qu’est Jane Birkin. Venue accompagnée d’une troupe de musiciens, la chanteuse britannique a revisité les plus grands tubes de Serge Gainsbourg devant un public conquis. Rien de tel que de se replonger dans la discographie de la légende. Et puis, qui de mieux que Jane Birkin et sa classe made in Britain pour interpréter la Javanaise ?
Mais avant d’aller applaudir Jane Birkin, c’est Clara Luciani qui nous a mis dans le bain sur la scène Kerouac : « Il n’y a que les bretons capables de mettre une telle ambiance à l’heure du thé ! », s’est exclamée l’interprète de Nue. Du thé ? Non ! On se motive à affronter la météo une bière à la main et ce, quelle que soit l’heure. A l’aise sur scène (et défiant la pluie), la jeune artiste a livré un show envoûtant, nous enveloppant dans une mélancolie rassurante. Venue défendre Sainte Victoire, Clara a interprété les titres qui, aujourd’hui, font sa renommée (même à l’internationale) : Nue ou encore le cultissime Grenade résonnent encore…
Ensuite, direction la scène Grall, où Suzane a vécu ses premières Charrues. Quelques minutes plus tôt, au micro de Europe 2, la jeune chanteuse nous confiait vivre un rêve. Et c’est avec toute la motivation d’une boxeuse prête à monter sur le ring qu’elle s’est lancée sur scène. De SLT à l’Insatisfait, la setlist parfaite !
18H15, la foule se presse devant la scène Kerouac. Aya Nakamura ne devrait plus tarder et c’est en choeur que le public se décide à la faire venir. Et c’est sous les acclamations que l’interprète de Pookie arrive, entourée de ses musiciens. Les plus jeunes festivalers connaissent (évidemment) toutes les paroles par coeur, de La Dot en passant par Pookie. S’il faudra attendra la fin du concert pour se déchaîner sur Copines, Comportement ou encore Djadja, une chose est sûre : Aya Nakamura a réchauffé l’atmosphère et conquis le public.
Si Iggy Pop et Tears For Fears nous ont offert un petit voyage au pays du culte, reconnaissons les filles ont littéralement régné sur la programmation – pour le meilleur.