Richard Orlinski sera à l’affiche d’Electroshock ce jeudi 6 octobre au Zénith de Paris avec Eva Simons. Une première pour le producteur et sculpteur français qui s’est confié au micro de europe2.fr la veille de son show ! Découvrez son interview.
Richard Orlinski exerce depuis plusieurs années dans le monde de l’art et n’est pas moins que l’artiste français vivant ayant le plus vendu d’oeuvres dans le monde qui s’arrache ses sculptures d’animaux. Cette année il s’est lancé un nouveau défi, la musique, et cartonne actuellement avec le titre Heartbeat en featuring avec Eva Simons aux beats ravageurs justement ! Alors que son premier album est prévu pour 2017 et le second single d’ici la fin de l’année, le producteur nous fait l’honneur de se produire à la soirée Electroshock de Europe 2 ce jeudi 6 octobre au Zénith de Paris. Pour faire plus ample connaissance avec le sculpteur de sons, découvrez notre interview d’Orlinski !
europe2.fr : Bonjour Richard, enchanté de faire ta connaissance. Tout d’abord pourrais-tu nous raconter comment tu es passé de sculpteur d’animaux en terre cuite à sculpteur de son ?
Richard Orlinski : Ah la terre cuite, c’était quand j’avais 4 ans ! Maintenant je travaille avec du bronze, de l’aluminium, de l’inox, de la résine… Je ne suis pas passer d’un métier à l’autre, j’ai toujours fait de la musique, du cinéma, du théâtre aussi… C’est juste des métiers complémentaires. J’ai sorti ce single avec Eva Simons au moment où j’étais prêt. Avant j’avais fait d’autres choses dont je n’étais pas vraiment satisfait. J’avais envie d’un projet avec une vraie crédibilité, et je me suis lancé.
VR.fr : Donc il n’y a pas eu de déclic ?
RO : Non, je fais de la musique depuis que je suis petit, j’ai toujours voulu faire un métier artistique. J’ai compris très tôt qu’il y avait peu d’élu et que c’était très compliqué. Et comme je suis très terre à terre, j’ai suivi une filière classique. Ce n’est pas un métier évident, il y a beaucoup de demandeurs et peu d’élus.
VR.fr : Dans le monde de la sculpture tu es l’artiste français vivant le plus vendu dans le monde, ce qui est quand même plutôt impressionnant, qu’est ce que ça te fait d’être un petit novice sur la scène musicale ?
RO : C’est drôle ! Parfois c’est délicat c’est sûr dans certaines situations. Mais c’est marrant c’est une nouvelle expérience, je suis très content parce que je rencontre un nouveau public, j’aime beaucoup parce que j’aime la scène. Il y a un vrai challenge. Dans mes sculptures j’essaie de donner de l’émotion, là c’est pareil, la musique c’est l’émotion immédiate. Être nouveau donc c’est assez rigolo mais je ne me prends pas au jeu, je ne me prends pas la tête, j’essaie de vivre le moment présent, d’en profiter et de donner le meilleur de moi-même.
VR.fr : Pour ton premier album, on parle de collaborations avec Akon ou encore Pharrell Williams, tu les as rencontrés en leur vendant des sculptures ?
RO : Oui tout à fait, d’ailleurs c’est comme ça pour la plupart des artistes américains, à la base ce sont des collectionneurs. Ce sont des gens très attirés par l’art et qui s’y mettent eux-mêmes. Pharrell notamment, il s’est mis à la peinture. Il y a vraiment des ponts et je suis très content car ce sont de gens qui peuvent faire des ponts entre plusieurs mondes. Après tous, je ne les ai pas rencontrés par l’intermédiaire de mon activité artistique purement sculpturale mais c’est vrai que ça en fait partie. Il y eu aussi des rencontres dues à des hasards de la vie, des évènements… Plus on fait de choses, plus on rencontre des gens, on créé des situations, et il se passe des choses.
VR.fr : Et Pharrell, il t’a acheté quoi comme sculpture ?
RO : Pharrell m’a acheté le King Kong, qui est assez emblématique !
VR.fr : Comment s’est passée la rencontre avec Eva Simons pour Heartbeat ?
RO : Eva c’est très simple, quand j’ai fait ce son dont j’ai été satisfait, on a été à Los Angeles pour travailler avec et j’ai eu tout de suite sa voix dans ma tête. Ça a mis un peu de temps pour la rencontrer, j’ai contacté des maisons de disques qui ne répondaient pas. Quand ce n’est pas votre activité principale, peut-être que les gens ne vous prennent pas au sérieux… Puis c’est le hasard des choses qui a fait que j’ai passé une soirée à Courchevel durant l’hiver dans la boite la plus huppée, et Eva y était programmée. Du coup j’ai vu un de ses bookeurs et on a commencé à rentrer en contact. Elle n’est pas venue finalement mais on a quand même gardé le contact de son programmateur, et on s’est enfin rencontré. On a tout de suite fitté, quand on s’est vu pour la première fois on a beaucoup parlé, beaucoup échangé. Le rendez-vous devait durer un quart d’heure et il a finalement duré jusqu’à 5 heures du matin ! C’est une vraie artiste, une très grande professionnelle. Pour le clip par exemple, elle n’a pas eu besoin de faire 50 prises, la première était déjà bonne. C’est quelqu’un pour moi qui a beaucoup de talent, qui a une voix incroyable et elle a un vrai avenir. C’est quelqu’un déjà installée sur la scène internationale, peut-être moins en France, je le vois quand je voyage avec elle aux Etats-Unis, à Dubaï ou en Russie. On est potes, hier on était ensemble, ce soir je l’emmène au Crazy Horse, je l’ai faite monter les marches du festival de Cannes, ce qu’elle n’avait jamais fait. Je lui fais découvrir de nouvelles choses, on est très complémentaire. D’ailleurs c’était assez drôle, quand on a monté les marches du festival de Cannes, tous les photographes m’appelait « Richard, Richard, Richard », il ne savait pas qui était Eva, et quand on est sorti des marches, tout le monde lui demandait des autographes. Il y a une sorte de communion entre nous qui nous fait beaucoup rire.
VR.fr : Concernant le clip de Heartbeat sorti récemment, tu as participé à la réalisation ?
RO : Figure toi que j’ai fait plus que participer. Déjà on était tout le temps à la bourre, il y avait beaucoup d’effets spéciaux, ça coute très très cher. Je l’ai produit tout seul, et le jour où on devait tourner le réalisateur a eu une panne d’avion et je me suis retrouvé avec une proche collaboratrice à réaliser le clip, donc j’ai fait plus que de participer à la réalisation !
VR.fr : Peux-tu nous en dire d’avantage sur ton premier album à venir ?
RO : C’est un peu tôt mais disons qu’on a déjà 7 titres, on n’est pas loin de finir. Je me suis tourné vers de jeunes artistes à en devenir, ça correspond plus à l’image que je veux développer aujourd’hui, des artistes qui sont joués dans les playlists de Europe 2, c’est tout ce que je peux vous dire (ndlr. on a essayé de lui soutirer des noms bien sûr). Ce sont des gens qui me passionnent. J’essaie de détecter chez ces collaborateurs quelque chose qui va m’apporter à moi, et qui va apporter au public. Après avoir des gros noms, des gens qui sont déjà installés, c’est bien aussi, ça apporte à l’international. Mais ce n’est pas forcément ma volonté première. Moi je veux vraiment faire un développement et participer au développement de l’artiste en y apportant ma vision artistique des choses. Je veux quelque chose de vraiment visuel, quand on va se produire je veux faire quelque chose que personne d’autre ne fait. Parce que je sais faire, parce que j’ai mon côté artistique de sculpteur, parce que je travaille sur la 3D, sur le mapping, sur pleins de choses incroyables qu’on peut faire aujourd’hui. Certes ça a des coûts mais on peut le proposer au public, lui donner. Et donner au public pour moi c’est très important.
VR.fr : Ton univers musical se rapproche-t-il de ton univers sculptural ?
RO : Oui tout à fait, je suis un artiste populaire, dans le bon sens du terme. Aujourd’hui ce qui me plait c’est de plaire au plus grand nombre. Enfin « ce qui me plait », je ne fais pas exprès mais il se trouve que ça plait au plus grand nombre. Pour ma musique c’est pareil, je ne suis pas fermé, j’ai une culture musicale assez variée. Là ce qu’on fait c’est de l’électro pop mais disons que je ne suis pas fermé à d’autres collaborations et d’autres styles de musique. Je suis d’ailleurs en pourparlers avec une artiste libanaise et une artiste turque pour un morceau avec un côté plus oriental. Je ne suis pas fermé, je casse les frontières aussi.
VR.fr : Tu as récemment réalisé une sculpture de Pikachu… Ne me dis pas que toi aussi tu as été emporté par la folie de Pokémon Go ?
RO : Moi déjà j’ai des enfants qui sont fans et sont partis à la chasse etc. Tout ce que font mes enfants m’inspire énormément, là ça m’a inspiré. Je ne dis pas que je suis allé attraper des pokemons mais disons que ce phénomène de masse m’a beaucoup parlé. Je suis très branché réseaux sociaux, je suis relayé par Twitter avec qui je suis en vraie grosse collaboration et dont j’ai réalisé dans leur bureau une sculpture qui protège leur oiseau Larry. Ça rentre dans mon idée, dans ma philosophie et j’aime bien rebondir sur un événement à ma manière, ça peut être triste, ça peut être gai, ça peut être dynamique, ça peut être pour les enfants, je n’ai pas de frontières.
VR.fr : Quels sont tes projets à venir ?
RO : J’écris un livre qui va sortir dans quelques mois, je suis sur l’écriture d’un film aussi, je vais jouer également dans un film dans lequel je vais tourner courant 2017. Il y a l’album bien sûr, je vais intervenir dans le spectacle d’une comique renommée. Il y a pleins de collaborations à venir, j’aime beaucoup faire des ponts entre tous les mondes.
VR.fr : Et tu trouves le temps de dormir avec tout ça ?
RO : Pas trop en fait ! Je t’avoue qu’en ce moment je ne dors pas beaucoup mais c’est un rythme qui me fait rester vivant, j’ai l’impression que j’ai le devoir de faire en un an ce que les autres font en dix ans, je me mets la pression c’est clair, mais c’est un moteur pour moi. Mais c’est vrai que je ne dors pas beaucoup.
VR.fr : Demain d’ailleurs, tu vas encore ne pas beaucoup dormir, tu seras à l’affiche de la soirée Electroshock ! Que nous prépares-tu pour ce show ?
RO : Il y a plein de surprises, mais je ne peux pas vous les dévoiler. Mais ce qu’il faut savoir c’est que j’ai eu très très peu de temps pour me préparer et toutes ces choses que je veux mettre en place qui prennent beaucoup de temps. Il faut de la préparation, de la mécanique si on veut faire quelque chose de joli. Ce n’est pas un décor one shot. Demain on va voir une partie de ce que je vais proposer à l’avenir mais on en est encore loin. Mais d’ici quelques mois, j’aurai vraiment un univers scénique très particulier, très marqué et vraiment visuellement qui va plaire au public. Là c’est juste un teaser sur l’avenir !
VR.fr : Pour finir, as-tu un petit mot pour nos lecteurs ?
RO : Déjà merci de m’avoir fait confiance, pour moi c’est un vrai honneur d’être joué sur Europe 2 dont l’univers musical me correspond tout à fait. Merci du soutien, merci d’avoir été au rendez-vous !