« Je suis venu vous présenter… un état d’esprit », annonce l’artiste. Gaël Faye, venu défendre son nouvel album (intitulé Lundi Méchant) a livré -avec Woodkid- l’une des performances les plus mémorables de cette édition.
Lorsqu’on le croise, bomber bleu sur les épaules et sourire au lèvres, on ne s’imagine pas un seul instant de la bête de scène qu’est Gaël Faye – du moins lorsque l’on ne l’a jamais vu à l’oeuvre. Il est plus de 22h30 lorsque l’interprète de Respire débarque sur scène, devant une audience plus qu’enthousiaste. Et justement, il ne lui faudra pas plus de quelques minutes pour tisser des liens avec le public breton (public qui, selon lui, est l’un des meilleurs du pays). Gaël Faye aime la foule et… la foule le lui rend bien, acceptant joyeusement son énergie « galvanisante », nous soufflera d’ailleurs une jeune femme croisée au milieu des festivaliers. Galvanisant, percutant, énergique… on pourrait rester là des heures, à décrire ce concert qui, pour nous, est restera l’un des meilleurs de cette édition.
Parce que la force de Gaël Faye, c’est qu’il n’interprète pas ses morceaux, il les vit. Pleinement. Intensément. Chaque titre prend une toute autre dimension une fois joué sur scène : C’est Cool, Kerozen, Zanzibar, Lundi Méchant ou encore Respire, rien n’est oublié. Loin d’être seul, l’artiste sait mettre en valeur ses musiciens et tous ceux qui l’accompagne. Ce n’est pas le concert d’un artiste solo qu’il nous offre, plutôt un moment de partage. Porté par l’énergie du public, il ira jusqu’à prolonger son concert… dans la foule. On ne vous fait pas un dessin : Gaël Faye est à voir en concert et si ce n’est toujours pas fait, on vous invite vivement à changer ça !