JAIN : Rencontre avec votre prochain coup de coeur (Interview)

Elle s’appelle JAIN (Jeanne de son vrai nom) et risque de devenir votre prochain coup de coeur de 2016. Rencontre avec la nouvelle coqueluche de la scène française !

JAIN, vous avez certainement déjà entendu parlé d’elle. Depuis la sortie de son premier album Zanaka le 6 novembre 2015, on voit son nom un peu partout : en live au Grand Journal, à Taratata, elle dispose même désormais de sa page Wikipédia ! Bref, JAIN c’est un peu une superstar à en devenir… Mais Jeanne n’est pas de cet avis, tout en modestie elle affirme : « Pour moi, ça n’a pas tant changé que ça, j’ai juste fait des émissions pour le moment donc je considère que c’est un essai qu’il faut transformer, rien n’est marqué, tout est à confirmer en fait ». Le premier opus de la jeune Toulousaine de 23 ans a connu un joli succès et a fait l’unanimité auprès des critiques, ce qui lui a permis d’être annoncée à l’affiche de plusieurs festivals cette année dont les prestigieuses Vieilles Charrues 2016 en partenariat avec Europe 2.

Tout a commencé au Congo à Pointe Noire pour Jeanne, où elle a composé ses premiers titres guitare-voix et fait la rencontre de Mr Flash, un beat maker congolais qui l’a aidée à réalisé ses premières maquettes qu’elle a ensuite diffusées sur MySpace. Elle avait 16 ans à l’époque. « C’est là où j’ai vraiment commencé à m’intéresser à la musique, et à vouloir un vrai avis professionnel sur mon travail. » Du coup, elle a envoyé plein de mails à des maisons de disque et a reçu la réponse de son manager actuel qui l’a présentée à Maxime Nucci aka Yodelice. L’aventure JAIN était alors lancée, le chanteur producteur l’a prise sous son aile et l’a aidée à produire son premier album.

La musique de JAIN n’a pas vraiment un style défini et navigue entre la pop, la world music et l’électro, elle nous explique ce métissage : « Je viens d’une famille qui écoute énormément de musique, ma mère d’origine malgache m’a fait découvrir les musiques africaines, mon père le jazz, les Beatles ou encore Pink Floyd. Ces différents genres et horizons m’ont beaucoup marquée et m’ont fait écouter de tout, que ce soit Gorillaz, Rolling Stone ou Eminem. Il y a quelque chose de bien à prendre dans chaque style, j’essaie de ne pas gâcher ça. »

Quand on écoute Zanaka et ses titres tels que Come ou encore Makeba, on sent que ses divers voyages ont eu une influence sur sa musique. En effet, JAIN est une globe trotteuse depuis sa plus tendre enfance et a parcouru le monde en long et en large, du Congo bien sûr, à Abou Dhabi en passant par Dubai. Ces deux voyages l’ont particulièrement marquée « Vivre les deux m’a donné une grosse claque socialement et culturellement, ça m’a inculquée certaines valeurs. Les voyages c’est assez utile pour voir, surtout quand on est jeune, ce qui se passe autour de nous et de réaliser que nous ne sommes pas le centre. Il y a d’autres cultures, d’autres richesses que les nôtres et d’autres façons de penser qui ne sont pas forcément moins bien ni meilleures. Ça ouvre l’esprit et on apprend à s’adapter et à être plus tolérant. Je pense que voyager ferait beaucoup de bien à beaucoup de gens. »

De nature plutôt timide, lorsque Jeanne enfile sa tenue de scène pour devenir JAIN, ce qui change c’est avant tout la confiance. « J’ose des trucs que je n’oserais pas dans la vie réelle, ma petite robe noire c’est un peu ma tenue de combat. Même si elle est très stricte, c’est ma tenue de boxe. La scène c’est comme un ring pour moi. Comme je suis seule, il n’y a personne avec qui je peux me motiver, du coup il faut vraiment que j’y entre dans un autre état, je suis limite un peu énervée », raconte-t-elle. Pourtant elle ne garde pas un très bon souvenir de son premier concert, il y a quatre ans dans un petit bar concert à Paris. « J’avais trop peur » Mais depuis, elle commence vraiment à apprécier d’être sur scène. « Ça a mis du temps avant que la peur ne prenne plus le dessus, j’y ai travaillé, je me suis habituée. »

Pour la suite, JAIN espère s’exporter à l’étranger, même si en Russie et en Pologne elle s’est déjà faite un nom (elle a reçu son premier disque d’or polonais pour le single Come qui a été utilisé pour une pub). Elle explique qu’elle a choisi l’anglais pour s’orienter dans ce sens mais aussi pour se rapprocher de son premier amour : « Je n’ai pas l’objectif d’être une superstar ni rien, c’est même quelque chose qui ne m’attire pas vraiment. J’aimerais juste pouvoir vivre décemment de ma musique et voyager grâce à elle… » Simple et talentueuse, JAIN fait définitivement partie de nos artistes à suivre en 2016 !

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