Malik Bentalha : « Au Bataclan, la boucle est bouclée » (Interview)

Ce soir Malik Bentalha se la raconte au Bataclan et en direct ! europe2.fr a eu l’occasion de lui parler à l’approche de ce grand événement. Découvrez son interview tout de suite.

C’est le grand soir pour Malik Bentalha. À 20h50, aujourd’hui, son spectacle « Malik Bentalha se la raconte » sera diffusé en direct du Bataclan sur W9. Le tout sera suivi par un documentaire sur l’humoriste, toujours sur W9 pour une soirée spéciale Malik Bentalha. À cette occasion, le jeune humoriste qui brûle toutes les planches du pays nous a accordé un entretien. Nous y évoquons donc le stress du primetime, le processus d’écriture de son spectacle mais aussi sa relation avec Jamel Debbouze, véritable mentor. L’occasion rêvée de faire plus ample connaissance avec le comique qui n’en a pas fini de monter !

Le Bataclan, c’est une salle mythique pour toi ?

Y a tant d’artistes d’horizons différents qui y vont. Ça a un écho particulier chez moi. C’est la première fois de ma vie que je suis monté sur scène seul dans une grande salle. C’était en 2011. ça s’est super bien passé. Aujourd’hui j’y reviens pour capter mon spectacle. La boucle est bouclée.

Ce soir tu seras sur W9 en primetime, tu ressens plus de trac face aux caméras ?

Oui il y a d’autant plus de stress. Tout est décuplé. Dès que c’est filmé, t’as un peu la pression, tu te poses des questions. T’as envie que ça soit la meilleure perf de ta vie. Tu te dis que tu vas glisser, que tu vas oublier ton texte. Le stress est toujours présent.

Comment tu fais pour tenir face au stress ?

Des kiwis et des mandarines deux fois par jour. Et des ballisto violets, j’adore ça.

Au début de ton spectacle, tu donnes beaucoup dans l’auto-dérision. C’est aussi pour mettre à l’aise ton public que tu ne vas pas épargner ?

Je fais ça surtout parce que j’ai toujours eu une propension à me moquer de moi. Ça me plaît, je suis à l’aise avec ça. C’est très british. Je suis un grand fan de Ricky Gervais. Si par la suite je mets les gens à l’aise, tant mieux, je fais une pierre deux coups.

Dans le spectacle, tu parles pas mal de tes parents, de l’école et de la télévision. Qu’est-ce qui inspire tes sketches ?

Tout ce qui me passe par la tête, j’aime parler des choses qui me touchent. Pour un premier spectacle, tu parles de toi, tu te présentes. Je veux que plusieurs générations s’y retrouvent. Si les sujets sont universels, c’est parfait. Mais je ne me refuse aucun sujet. Si c’est marrant je le fais.

Tu viens du Jamel Comedy Club. Quel regard tu portes sur cette opportunité qu’on t’a donnée ?

C’était bien sûr un accélérateur de carrière indéniable. Quand Jamel parle de toi, ça a un écho national auprès des gens et dans la presse. J’ai sillonné les routes de France, j’ai eu une carrière un peu à l’envers. Ma première télé c’était la première télé de Jamel depuis 7 ans. Tout de suite c’est autre chose évidemment, il faut pas se rater parce que les gens s’intéressent à toi. Tout est allé très très vite.

Jamel, c’est un peu ton grand frère en matière d’humour. Peux-tu nous expliquer comment il t’a aidé dans l’écriture de ton premier spectacle ?

C’est un ami. Je peux compter sur lui. Il me fait gagner du temps. Il a commis des erreurs et il essaie de me les faire éviter.

Tu adores improviser et réagir à ce que fait ton public fait ou dit. Qu’est-ce qui t’inspire tes meilleures impros ?

Ça vient comme ça vient et c’est souvent comme ça que ça fonctionne. Je préfère me laisser le soin d’improviser et de kiffer avec le public. C’est plus excitant. Quand je vois que l’impro se passe bien, c’est là que certaines impros deviennent de nouveaux sketches.

Une anecdote folle qui t’est arrivé en spectacle ?

Au tout début, quand j’ai commencé à jouer sur scène. Au premier rang y avait deux mecs avec des casques de motos, je me suis dit soit c’est les Daft Punk, soit ils veulent me liquider. J’ai pas bien compris. Je me pose toujours la question !

Ça te fait quoi d’avoir ton propre DVD maintenant ?

C’est les DVD et les VHS qui m’ont donné envie de faire ce métier. Tout le monde n’a pas la chance de voir des humoristes sur scène. C’est une grande fierté.

Tu as conscience que, comme toi qui apprenais de la VHS de Jamel à l’époque, certains nouveaux humoristes regarderont ton DVD et apprendront de toi ?

J’en ai pas du tout conscience. Je sais pas si je peux susciter des vocations comme celle-là. Je veux leur dire que rien n’est impossible. Peu importe là d’où tu viens, ton niveau scolaire, il faut y croire. Si toi t’y crois, fonce.

Pourquoi faire référence à Michael Jackson ? C’est le showman suprême pour toi ?

C’est l’artiste suprême pour moi. C’est quelqu’un qui représente beaucoup pour moi. J’ai des petits cousins de 4-5 ans qui l’imitent. C’est un showman, un véritable artiste. Pour moi, c’est le Mozart du 20eme siècle.

Tes projets pour 2015… La tournée ?

Il y a la sortie d’un film Robin des Bois avec Patrick Timsit. On s’est bien amusés à le faire, j’espère que ça va plaire. Mars avril mai, je vais tourner Pataya, la suite des Kaira. Au mois de juin, il y a le Marrakech du Rire. Et puis en octobre novembre décembre 2015, c’est la tournée. C’est aussi la fin du spectacle. Du coup, je mets des petites idées de côté. Je vais faire une pause pour me reposer et écrire. C’est nécessaire de vivre des choses et prendre le temps de vivre. Si j’ai une idée qui me parle et me fait rire, je la ferai.

Vous pouvez modifier vos préférences en cliquant içi :