Solaar ne pleure pas. Ou alors, ne pleure plus. De retour avec un nouvel album (Géopoétique), MC Solaar a prouvé que malgré une jeune génération prête à s’emparer des charts, les anciens en avaient encore et toujours dans leurs tiroirs. Avant d’entamer sa tournée en novembre prochain, MC Solaar se fait la main et se ré-habitue à la scène, aux tours et aux nuits blanches (ou presque) en festival. De passage à Musilac, le rappeur a littéralement enflammé la scène Montagne.
La veille, OrelSan électrisait la scène Lac tandis que Rilès enchaînait les hits percutants. Peu avant son passage, c’est Roméo Elvis qui faisait danser les festivaliers. Mais quand MC Solaar monte sur scène aux alentours de 21h, c’est comme si la soirée commençait véritablement.
L’orage est finalement passé. Les festivaliers surpris par la pluie ne se sont pas laissés abattre : ils sont là, prêts à danser. Humble, souriant et défintiivement heureux de se retrouver dans le public de Musilac, MC Solaar et sa petite équipe mettent le feu dès les premiers titres. Caroline, Sonotone… les morceaux les plus connus du grand public provoquent une véritable explosion de joie. Parce que c’est un concert de MC Solaar : un moment de joie mais surtout, de partage.
S’il se moque de son âge dans Sonotone, force est de constater qu’MC Solaar est toujours énerique, toujours aussi solaire, toujours aussi bon. La légende française ne déçoit pas – qu’il chante ses nouveaux morceaux ou les plus anciens. Sur Da Vinci Claude par exemple, c’est l’apothéose. Il poursuit avec AIWA ou encore Inch’allah. A la fin du concert, il nous fera une petite frayeur en quittant la scène, comme ça. Mais évidemment, il y a un rappel. Et pas n’importe lequel. Le dernier morceau, Solaar Pleure, mettra tout le monde d’accord. MC Solaar s’en va en vainqueur, toujours aussi souriant. Et c’était beau.