Si Musilac est « une cure de rock » pour tout ceux qui foulent son site, le festival est aussi éclectique : rap, pop, électro… les genres se mélangent et se succèdent. Et justement, un rappeur pas comme les autres s’est emparé de la scène Lac aux alentours de 23h. Mais avant de mettre le feu à Musilac, OrelSan a pris le temps de parler un peu avec nous. Vous le savez surement mais il y a six ans, il était déjà venu se produire à Aix-les-bains : « J’ai plein de souvenirs sur cette date ! On avait fait monter la mascotte sur scène et j’ai même encore la video », a t-il confié à Damien, notre journaliste. Mais ce soir, pas de mascotte. Ce soir, OrelSan est avec toute sa fidèle équipe pour défendre La Fête est Finie, son dernier album (qui vient d’ailleurs d’être sacré disque de diamant : « J’ai l’impression que ça a une importance pour les gens donc, que ça en a pour moi aussi. Mais je n’ai pas trop la notion des chiffres. Ca donne une sorte de certification, c’est validé par le plus grand nombre donc ça me fait plaisir. »
Et dire que le plus grand nombre valide cet album serait un euphémisme : dès qu’il arrive sur San, OrelSan tient la foule. Et sur Basique, il est carrément en terrain conquis. Les festivaliers scandent les paroles de toutes leurs forces et c’est beau à voir. Il enchaîne avec Le Pluie, Zone et poursuit avec Bonne Meuf – toujours face à une foule enthousiaste – qui réclame Défaite de Famille entre chaque titre.
Quand vient (enfin) Défaite de Famille, le fameux « Aurélien, une chanson ! » qui fait office d’introduction résonne dans tout le site. « C’est un peu comme toute ma musique, il y a de l’inspi qui vient du vécu et le reste vient de la romance. Il fait un speech et il démonte toute sa famille mais évidemment, je ne l’ai jamais fait ! », s’exclamait t-il un peu plus tôt. « Mais tout le monde se pose la question ! On a tous ce cousin un peu rebelle. Il y a une part de vérité mais ça reste de la romance. Dans la vraie vie, je ne suis pas comme le personnage ! ».
Le rappeur enchaîne, sans fausse note. Même si personne dans l’assistance n’a son débit (ni même l’intégralité des paroles, le coeur y est). « On a grandi alors que le rap existait deja, pour nous c’était normal et on en ecoutait. Notre génération a du pouvoir d’achat et a un poids decisionnaire. Les choses changent et c’est comme ça que la musique se met en place. Le fils du programmateur va écouter ma musique alors qu’avant il n’y avait pas forcément de personnes qui écoutait ce type de son », a t-il exposé en évoquant le rap.
Si un festivalier sur deux est venu voir OrelSan, lui a encore du mal à y croire : « Cette tournée est ouf, on est sur 28 festivals (Garorock il y a deux semaines ou, plus récemment le Main Square, ndlr) et c’est la première fois que je joue devant autant de gens qui connaissent mes chansons. J’ai encore du mal à y croire. C’est ouf mais c’est trop bien ! » Il terminera sur La Terre est Ronde, La Fête et Finie et, bien sûr, Basique – en apothéose.
Celui qui voit déjà la France remporter la Finale de la Coupe du Monde avec un 2-0, a littéralement enflammé Musilac. Il a beau ne pas réaliser que des dizaines de milliers de personnes se déplacent pour lui, OrelSan doit se rendre à l’évidence : il est adulé par tous les festivaliers qui ont pu le voir cet été.