Le retour sur scène des Red Hot Chili Peppers à Paris était l’un des évènements les plus attendus de cette rentrée. Il faut dire que le groupe américain n’a plus donné de show dans la capitale depuis un bon bout de temps, et le public parisien attendait avec impatience de découvrir ce que valait en live The Getaway, le onzième album de RHCP fraichement sorti en juin dernier. Hier soir, les Red Hot donnait leur premier concert d’une série de dates à l’AccorHotel Arena, leur premier show à Paris depuis le 30 juin 2012 au Stade de France. Comment s’est passée la soirée ? Ont-ils été à la hauteur des attentes ? Les Red Hot Chili Peppers sont-ils toujours les Dieux du live qu’on a toujours connus ? Réponses dans notre report !
Après une première partie assurée par le groupe français La Femme et plusieurs olas à travers toute la salle, les Red Hot Chili Peppers font leur apparition sur scène aux alentours de 21h15. Le show commence par une intro en jam durant plusieurs minutes de folie qui annonce la couleur du show, les Américains vont tout donner. Les lumières sous la forme d’une multitude d’ampoules disposées au dessus de la fosse s’allument en même temps que les premières notes de Can’t Stop retentissent, et durant tout le show, monteront et descendront au rythme de la musique tout en changeant de couleur. Visuellement, on ne peut être mieux servi ! Le live de ce titre de l’album By The Way s’achèvera par un solo de batterie à tomber avant que n’arrivent Dani California et ses images animées sur l’écran de fond.
L’énergie du groupe est débordante et tous ne cesseront jamais de s’agiter sur scène. Tous les titres débutent ou s’achèvent par des intros ou des outros à n’en plus finir, et on retient notre souffle à chaque fois tant leur maitrise est totale. Le public a le droit à un moment de répit avec Scar Tissue mais on ne manquera pas de s’émouvoir sur ce tube datant d’il y a plus de 17 ans déjà. Il est temps ensuite de s’attaquer au nouvel album avec le premier single Dark Necessities accueilli avec enthousiasme par la foule qui semble comme donner son approbation à ce dernier opus qui n’a pas forcément obtenu les faveurs de tout le monde.
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— Henrik RHCP (@Henrik_RHCP) 15 octobre 2016
« C’est l’heure de la bonne grosse funk », annoncent-ils avant de s’attaquer à The Adventures of Rain Dance Maggie, rappelant la très grande influence funk du groupe. Flea et Anthony Kiedis se lanceront dans un dialogue dans une langue inconnue au bataillon pour introduire Right On Time, avant que le bassiste de légende ne nous confie que jamais ils n’auraient pensé joué ici, au Paris Bercy (l’ancien nom de l’AccorHotel Arena) à l’âge de 54 ans et qu’il est vraiment très content d’être là. Se succèdent ensuite Sick Love et Aeroplane avant une très très longue intro, annonçant un gros tube. Lequel sera-t-il ? La pression monte et ce sont finalement les notes de Californication qui sont joués faisant se brandir tous les smartphones de la salle. La version live proposée est plus lente que sur l’album studio, pour un plaisir prolongé de ce titre iconique.
Après ce moment d’intense émotion, les Red Hot reviennent sur le dernier album et jouent Go Robot et le titre éponyme The Getaway avant de laisse place au violent Suck My Kiss. Flea sera particulièrement impressionnant sur le pont, ce n’est pas pour rien qui a été élu deuxième meilleur bassiste de tous les temps (derrière celui de The Who). Pour I Could Have Lied, l’AccorHotel Arena se transforme en une nuit d’étoiles de smartphones et autres briquets qui s’agitent avec grâce, la scène est d’une grande beauté ! La setlist sera ponctuée par le mythique By The Way repris pour tout le public. Tout le génie du titre réside en la dualité des rythmes entre les couplets et les choeurs, encore plus mise en valeur en live.
Pour le rappel, Josh reviendra dans un premier temps seul sur scène pour reprendre à la surprise générale Je Suis Venu Te Dire Que Je M’en Vais de Serge Gainsbourg, avant que les autres ne le rejoignent, Flea en faisant le poirier. Une petite fille viendra leur rendre visite pendant quelques instants (mais de quel membre est-elle ?) et le concert s’achèvera pour de bon avec le très approprié Goodbye Angels et le ravageur Give It Away. On notera malheureusement l’absence remarquée de titres tels que Under The Bridge ou encore Otherside mais qui seront certainement jouées lors de la deuxième date ce soir, les Red Hot ayant alterné entre deux setlists durant toute leur tournée. Hier soir à l’AccorHotel Arena, les Red Hot n’ont pas failli à leur réputation de bête de scène et n’ont perdu en rien de leur fougue. Beaucoup pensent que depuis le départ de John Frusciante, « les Red Hot c’est plus ce que c’était », mais croyez nous, on en oublie presque son absence (on a bien dit presque) avec le talent et la générosité des autres membres et notamment d’un Flea qui nous surprendra toujours. Rendez-vous ce soir dimanche 16 et mardi 18 octobre même endroit pour voir de nouveau les Dieux du live en action !