« C’est la première fois depuis le début de l’été que je monte sur scène en pull », lance Vianney -sourire aux lèvres- à la foule. Après une saison blanche, les Charrues ont fait le pari de nous offrir dix soirées de concerts devant une jauge réduite -certes- mais clairement enthousiaste : ni le froid, ni l’humidité n’ont découragé ces premiers festivaliers, pressés devant la scène.
- « Je projette mais, à court terme. Là, mon projet, c’est la tournée » – Vianney au micro de Europe 2
Il est 22h30 quand Vianney entre en scène sur Les Imbéciles : seul avec sa guitare, le jeune artiste réchauffe déjà le coeur des festivaliers qui scandaient son nom quelques minutes avant son arrivée. Venu défendre son troisième opus, Vianney n’en n’oublie pas pour autant ses premiers tubes : sa setlist -taillée sur mesure pour les festivals- entraine le public qui connait chaque parole : Dumbo, Veronica, Je te Déteste… tous se succèdent.
On ne va pas se mentir, c’est un miracle que le festival ait lieu : la météo, peu clémente, a menacé l’évènement mais parce que rien n’arrête les Charrues, ils sont des milliers à avoir pu profiter du concert. Alors évidemment, comme le souligne un internaute, « sa chanson N’Attendons Pas prend toute sa mesure ». Cette première soirée, au-delà de lancer une nouvelle édition des Vieilles Charrues, montre aussi et surtout, la volonté du festival d’exister envers et contre tout. Les Vielles Charrues n’ont pas attendu pour nous faire rêver de nouveau, elles n’ont pas attendu un an supplémentaire avant de rouvrir les portes d’un évènement emblématique de notre territoire. Alors, pouvait-on trouver meilleure tête d’affiche que Vianney pour cette première date ?
Il poursuit d’ailleurs avec Fils à Papa, Moi Aimer Toi ou encore Allez Reste avant de nous offrir le désormais culte Beau-Papa. A minuit, Vianney quitte la scène, laissant un public enchanté. Qui a dit que le froid découragerait les festivaliers ?