Le groupe de rock était survolté pour son deuxième passage au célèbre événement.
Six ans après Ici le jour (a tout enseveli), sorti en 2015, et L’oiseleur, dévoilé en 2018, Feu! Chatterton est de retour dans les bacs avec Palais d’argile, son troisième album studio. Portés par le titre Monde nouveau, qui résonne parfaitement avec l’époque actuelle même si il aurait été écrit avant la pandémie, les cinq membres du groupe de rock fondé à Paris en 2011 font un retour sur les chapeaux de roues. Produits par Arnaud Rebotini et mixés par le producteur Nk.f, les sons de cet opus allient à la perfection rock survolté et musique électronique. Tout ce dont on avait besoin pour danser cet été.
Justement, nous faire danser semble être la mission que se sont donnés les jeunes parisiens avec une immense tournée à travers toute la France, la Suisse et la Belgique. Débutée au mois de juin dernier, ce retour sur scène était attendu « avec impatience par tous les membres », comme nous le confient ces derniers quelques heures avant leur prestation aux Vieilles Charrues. Peut-être même un peu trop d’ailleurs. « On a beaucoup trop fait la fête au début de la tournée et on le paye un peu ces derniers temps » s’amusent-ils face à notre caméra. Pas de quoi s’affoler néanmoins puisque, comme on pu le constater les milliers de festivaliers venus les admirer, Feu! Chatterton a de l’énergie à revendre.
En 2015 déjà, pour leur toute première fois au festival, le groupe de rock avait côtoyé la même scène que Tom Jones, à l’origine du mythique titre Sex Bomb, ainsi que la formation Salut c’est cool. Un beau souvenir qu’il conserve précieusement et dont il évoquait quelques moments lors de notre interview. Cette fois-ci, c’est avec leur Tour bus et une équipe au grand complet que Antoine Wilson (à la basse), Arthur Teboul (au chant), Clément Doumic (à la guitare et au clavier), Raphaël de Pressigny (à la batterie) et Sébastien Wolf (à la guitare et au clavier) ont décidé de stopper leur marathon de concerts estival pour offrir une soirée inoubliable au public breton. Nous y étions !
En véritables bêtes de scène, les cinq acolytes ne s’arrêtent pas ! Portés par les nombreux titres de leurs trois albums, ces derniers enchaînent avec aisance une prestation à la fois rigoureusement cadrée et pleinement spontanée. Dévoué à un public sous le charme, le groupe qui passait entre Requin Chagrin et Benjamin Biolay a su faire de ce milieu de soirée un instant retentissant. On est d’ailleurs pas près d’oublier le saut magistral d’Arthur, le chanteur, au milieu d’une foule en délire qui l’a porté sur plusieurs dizaines de mètres au sein de l’esplanade des Vieilles Charrues. S’en est suivi un rappel, inévitable, et une acclamation, bien méritée !