« Bonjour, je m’appelle Zaho »
Pour certains, ce 8 avril, avec son soleil et ses températures plus qu’agréables, incarnaient le printemps. Pour d’autres, ce n’était qu’un jour d’éclipse comme un autre- et encore, sache qu’on en reverra pas une comme celle-ci avant au moins 20 ans. Mais, pour les auditeurs d’Europe 2, cette journée restera celle où Zaho de Sagazan a investi le Sub Pigalle pour un concert aussi exclusif qu’intimiste. Quelques semaines après sa consécration aux Victoires de la Musique avec pas moins de quatre victoires remportées, après une tournée des Zéniths effrénée et surtout, un an après la sortie de son premier album, la jeune artiste originaire de Saint-Nazaire a fait escale à Paris. L’idée ? Un concert imaginé sur mesure pour les auditeurs d’Europe 2 – une façon de célébrer ce premier anniversaire symbolique tout en livrant un show à une poignée de privilégiés.
Il ne faudra pas longtemps au club parisien pour se remplir. En moins de temps qu’il faut pour le dire, les quelques centaines d’heureux élus s’amassent devant la scène. Dans la foule, on repère quelques T-shirts à l’effigie de l’artiste – il faut dire que Zaho a su se constituer une belle communauté au fil des années. Tu sais, le genre de communauté dont le soutien est infaillible, le genre qui a trouvé en l’artiste une inspiration. Et justement, certains ont traversé la capitale pour mieux (re)vivre un concert. D’ailleurs, si tu cherches bien, tu trouveras dans le public un fan qui a fait le déplacement depuis Pau. Si tu te faufiles un peu plus loin, tu en rencontreras même un autre qui s’offrait ce soir-là son vingtième concert. Mais, quand on aime, on ne compte pas, non ?
Pour entamer la soirée, Solann entre en scène. Celle qui signe Rome est venu présenter son premier EP (Monstrueuse) avec, au programme, des titres tels que son single phare (évidemment) ou encore Crash. Avant de se produire à la Cigale en juin prochain, Solann offre au public parisien un avant-goût de son univers – aussi poétique qu’engagé.
« Ce sera une soirée courte mais dense ! »
Quelques minutes plus tard, c’est à Zaho de Sagazan d’investir le Sub Pigalle. On ne va pas se mentir, la salle a pris quelques degrés (et quelques cocktails). Zaho arrive sur scène, toute de noir vêtue. Pour ouvrir le show, elle choisi Aspiration. Puis, elle enchaîne : si toi aussi tu es déjà tombé(e) amoureux(se) de l’inconnu(e) qui t’a -un jour- tenu la porte alors, Mon Inconnu est faite pour toi. « Je tombe amoureuse facilement », explique t-elle. « J’ai écrit 15 chansons sur un inconnu, je me suis demandée si j’étais folle puis, j’en ai écrite une dernière ». Et justement, c’est celle-ci qui viendra ponctuer le show – juste avant Les Dormantes. Après une douce parenthèse au piano sur Dis Moi Que Tu m’aimes, Zaho continue avec le poignant Tristesse – aussi percutant que cathartique.
Quand La Symphonie des Eclairs retentit, c’est toute la foule qui chante en choeur – que tu sois fan de la première heure ou admirateur fraîchement débarqué, tu connais forcément le refrain – parce qu’il fait toujours beau, au-dessus des nuages.. Et justement, dans le public on tentera même le duo. Pour clore le show « court mais dense », Zaho choisit Ne Te Regarde Pas et Dansez – une façon de finir en en apothéose, sans vraiment se soucier du reste. Pendant que le public se déchaîne comme jamais, elle choisira le jeune Simon pour danser avec elle sur scène.
La bonne nouvelle, c’est qu’après ce concert, Zaho de Sagazan reprendra la route : après cet Europe 2 Exclusif mémorable, elle sera à Strasbourg le 26 avril.