« Ritchie, Roscoe, Colin et leurs amis s’installent à Londres en 1981. Ils sont homosexuels et vont être frappés de plein fouet par le sida, qui se propage dans la communauté gay. » Voilà comment pourrait se résumer, très brièvement, la nouvelle mini-série diffusée depuis quelques jours sur Canal plus. Seulement voilà, les critiques semblent unanimes pour dire que c’est bien plus que cela. Voilà trois raisons (parmi tant d’autres) qui devraient définitivement vous convaincre de vous jeter sur ce programme !
Le casting est à couper le souffle :
Olly Alexander, révélé grâce à son rôle de leader dans le groupe Years & Years, crève littéralement l’écran dans It’s a sin. Il est entouré d’une bande de jeunes (et moins jeunes) acteurs aussi vrais que talentueux à savoir Lydia West, Nathaniel Curtis, Omari Douglas ou encore Keeley Hawes. On relèvera également la présence remarquée et remarquable de Neil Patrick Harris dans les premiers épisodes du programme. Des comédiens et comédiennes de talent qui réussissent à nous transporter dans un univers à la fois magnifique et tragique.
La bande-originale est démente :
La série débute en 1981 et continue sur une dizaine d’années jusqu’au début des années 90. Ces simples mots devraient déjà vous mettre en tête quelques airs disco et autres hymnes engagés de l’époque. Dans It’s a sin, ce que l’on relève particulièrement c’est l’ambiance bon enfant et la joie de vivre de cette bande de jeunes qui ne semblent que très rarement mis à mal. Du moins, au début. Car si la fête se fait de plus en plus discrète, la bande-originale, quant à elle, ne cesse de nous transporter au milieu de ces années si libératrices et synonymes de changement. Un choix musical précis et parfaitement orchestré qui n’est sans doute pas un hasard compte-tenu de la carrière musicale d’Olly Alexander.
C’est un projet avant-tout engagé :
Le sujet principal de cette série c’est bien évidemment l’apparition et la propagation rapide et dévastatrice d’un virus que l’on appelle aujourd’hui le VIH/sida. Dans It’s a sin, on découvre comment la communauté gay londonienne, et leurs familles, vont faire face à cette terrible maladie qui tue, un à un, leurs proches. Très peu mise à l’écran jusqu’à présent, cette période de découverte du sida nous montre comment les médias et l’opinion publique vont traiter cette situation inédite. Avec ses bons, mais surtout ses mauvais côtés. « Je suis très conscient que les jeunes générations grandissent en ignorant tout de cette époque, explique Russel T. Davis dans le dossier de presse. Soyons honnêtes, même les gens qui ont vécu ces années-là n’en savent pas tout non plus ». Un plongeon dans l’inconnu absolument passionnant et surtout une énorme claque dans la figure. On recommande !