Imaginez passer votre bac devant votre écran d’ordinateur : à votre gauche, les livres de cours et, à votre droite, vos fiches minutieusement préparées. Alors que pour certains, ceci est un doux rêve, pour d’autres, c’est la réalité. Oui, le lycéen Danois a la chance de pouvoir passer son bac tranquillement, dans sa chambre (il y a des baffes qui se perdent). Pour expliquer cette pratique éducative, le conseiller du Ministère de l’éducation a exposé son point de vue : pour lui, les examens « sont faits pour tester les compétences. Les étudiants doivent utiliser la théorie et les méthodes (…) plutôt que les répéter ». Ainsi, autoriser les élèves à se connecter à internet n’est pas une « révolution », ce serait plutôt une « évolution ». Aussi étrange que cela puisse paraître, le Danemark a été le premier pays a autoriser internet aux étudiants en 2010.
Le but ici est de laisser les étudiants chercher l’information pour mieux se l’approprier ensuite. Bien sûr, le copier-coller serait tentant. Seulement, les étudiants doivent apprendre à tirer le meilleur d’internet. Aussi, Jeppe Bundsgaard (maitre de conférence en pédagogie) souligne que « la seule chose qu’on ne peut pas faire, c’est communiquer avec les autres, et c’est ce qu’il y a de plus dur à vérifier, que les jeunes ne tchattent pas ou n’envoient pas d’e-mails ». En d’autres termes, aucune tricherie n’est tolérée (même par mails interposés). Il ajoute que « l’usage d’Internet occupe une place centrale dans la vie et le travail de tous aujourd’hui. L’autoriser aux examens encourage les professeurs et les étudiants à l’utiliser quotidiennement dans l’enseignement et l’apprentissage ». Peut-être l’éducation Nationale Française se décidera t-elle un jour à faire pareil ? Au moins, les étudiants ne prieront plus pour avoir un remplaçant !