Tricher au gaokao, équivalent de notre baccalauréat, est lourd de conséquences en Chine ! Oui, si les candidats sont attrapés ou suspectés de tricher, ils peuvent se retrouver 7 ans en prison ! C’est une loi, votée l’année dernière en Chine, qui qualifie carrément l’acte de crime… Ainsi, le jour du gaokao (ce 7 juin), pas moins de 768 policiers ont été dépêchés afin de surveiller les candidats dans les 96 centres d’examens chinois. Par ailleurs un communiqué de presse du Ministère de l’éducation menace : « Ne croyez pas les groupes ou individus offrant de fausses aides à l’examen, vous serez piégé et vous risqueriez de le regretter toute votre vie ». De quoi passer toute envie. En Inde, les candidats passent leur concours en slip pour éviter la tricherie.
Le gaokao détermine l’entrée à l’université des 9 millions d’étudiants dans un pays où l’établissement peut beaucoup jouer dans la carrière. Qui dit grande université, dit bon métier et salaire élevé tandis que l’échec est quasi garantie d’un métier subalterne. Un examen si essentiel que le business de la tricherie s’organise. Si certaines entreprises sont payées pour aider les étudiants, des familles n’hésitent pas corrompre ceux qui corrigent les copies. C’est pourquoi de nouveaux systèmes ont été mis en place pour détecter la fraude : des lecteurs d’empreintes digitales se trouvent dans certains centres d’examen et les soutiens-gorge à armature en métal sont interdits, parce qu’ils sont soupçonnés d’être des systèmes de transmission. Même des drones, qui peuvent aussi être utilisés pour faire un feu d’artifice, ont servi pour détecter la fraude !