Cendrillon, c’est le conte de fée ultime. Le dessin animé est un classique, il est mythique pour toutes les petites filles du monde, au point que la robe bleue et les pantoufles de verres sont devenues des institutions. Des remakes du dessin animés, il y en a eu tellement qu’il serait impossible de tous les énoncer mais les plus marquant reste A Cinderella Story avec Hilary Duff et plus récemment, le film Cendrillon sorti l’an passé. Seulement voilà, que nous a appris cendrillon ? Qu’avons nous retenu de ce conte de fée, hormis qu’une simple paire de chaussure pouvait changer une vie ? (D’ailleurs, 90% de la population féminine peut attester que c’est un mensonge – en moyenne, il y a une centaine de paires dans leurs placards et à ce jour, aucun prince n’a débarqué devant leur porte-).
Comme dans tout conte qui se respecte, il y a une méchante et une morale. Cendrillon est la gentille petite orpheline élevée par une belle mère tyrannique dont les filles se prennent pour les reines du monde alors que, clairement, Anastasie et Javotte aurait bien besoin de Cristina Cordula. Jusque là, rien de bien joyeux. Et, comme dans tous les contes, il y a le fameux prince. Le problème de ce genre de films, c’est qu’ils persuadent les petites filles que sans prince pour venir les sauver, elles rateront leur vie. Breaking new, ces mêmes petites filles n’ont besoin de personne pour devenir quelqu’un et encore moins d’un prince qui reste béat devant une chaussure perdue. Non. Non, c’est beaucoup plus complexe que ça. La vie de princesse ne nous tombe pas dessus comme par magie (entre nous, c’est sûrement très fatiguant de porter toutes ces robes et de se plier au protocole) et généralement, la seule personne sur laquelle une jeune fille puisse compter pour devenir quelqu’un, c’est elle-même. Alors on pourrait retenir que dans le monde parfait de Cendrillon, les souris parlent et que les oiseaux font office de réveils interactifs mais ce qui est le plus important là-dedans, ce n’est pas la morale finale ou le fameux « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Non, ce qui compte, c’est tout ce qu’il y a entre le début et le générique de fin ; ce sont les personnages qui, même secondaires, participent à la montée en puissance de Cendrillon. La marraine, les souris et même le chat jouent un rôle, parce qu’ils l’amènent à se dépasser. Cendrillon est indépendante, elle a un cerveau et sait s’en servir et finalement, elle n’est pas si naive que ça.
Alors effectivement, dans la vraie vie, Cendrillon n’est qu’une image, une histoire qu’on se répète lorsqu’on passe une journée insupportable. Mais des Cendrillon, on en croise tous les jours ; même dans l’industrie du disque. Par exemple, il y a Taylor Swift. Partie de quelques chansons country lorsqu’elle avaient 16 ans, elle est aujourd’hui la reine des charts et cumule les nominations aux Grammy Awards. Tout ça, elle ne le doit pas au prince charmant ; plutôt aux grenouilles qu’elle a croisé sur son chemin. Le prince, il est arrivé après, lorsqu’elle était déjà au sommet (on espère pour Calvin Harris que ça durera – sinon, il sera sur son prochain album). Taylor à sa Javotte en la personne de Katy Perry et pour finir, son fameux squad peut très bien se retrouver en tous ceux qui soutiennent Cendrillon. Mais le résultat est le même, elle s’est forgée seule – en étant indépendante et en prenant des risques. Alors même si l’histoire n’a pas pris une ride après 65 ans, un conseil – achetez la bonne paire de chaussures et ne laisser pas les pseudos princes et les tyrans décider pour vous. En sommes, jouez-là comme Taylor. Par contre, évitez d’adopter une souris – vous réussirez très bien sans. Bien sûr, il n’y a que pas que Taylor Swift. Katy Perry ou Adele et ses millions d’albums vendus sont aussi des exemples.