Docteur Strange : Un Marvel visuellement parfait pour une histoire manquant d’originalité (critique)

L’avènement du Marvel Cinematographic Universe a t-il atteint ses limites ? C’est la question que l’on se pose en sortant de la projection de Dr Strange. Non que le film soit raté – loin de là – mais les ficelles scénaristiques sont devenues bien trop grosses pour réellement être surpris. Le nouveau film des Marvel Studios se focalise sur le Docteur Stephen Strange, un brillant neuro-chirurgien New Yorkais qui possède l’arrogance de son talent. En se rendant à une soirée, il est victime d’un terrible accident de voiture qui va lui meurtrir les mains. Désormais dans l’incapacité d’opérer, le médecin plonge dans une profonde dépression. En désespoir de cause, il se tourne vers la magie pour tenter de recouvrer sa dextérité perdue. Un parcours initiatique qui va donner un sens nouveau à sa vie.

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Sans le succès des obscurs Gardiens de la Galaxie – dont le deuxième volet a dévoilé sa bande-annonce – Dr Strange aurait-il vu le jour ? Le film de Chris Pratt a ouvert la voie à des super-héros moins connus de l’univers Marvel et comme toute nouvelle tendance, il y a à prendre et à laisser. Le super-héros incarné par Benedict Cumberbatch se trouve à la jonction, ni bon ni mauvais. Au niveau du scénario, il souffre du formatage Marvel : là où l’humour se veut décalé, il est simplement attendu. Et le fait de se tourner vers le mystique ne permet pas de sauver une intrigue convenue. En revanche, visuellement, le film est une réussite absolue, sans doute le meilleur de l’écurie Marvel. La reconfiguration des bâtiments qui nous avait ébahis dans la bande-annonce n’est en réalité qu’un infime avant-goût de la qualité visuelle de Dr Strange. A tel point que la projection en Imax a provoqué quelques hauts-le-cœur chez certains spectateurs… Vous voilà prévenus !