Écrit par nadianeg - Publié le 22 Juin 2017 à 16:07

Alison Brie, Betty Gilpin et Kate Nash étaient au micro de europe2.fr pour parler de GLOW, la dernière née des séries Netflix dédiée au catch féminin ! 

Ce vendredi 23 juin GLOW débarque sur Netflix, à la production exécutive de la série on retrouve Jenji Kohan, créatrice de Weeds et Orange Is The New Black. Le show de Liz Flahive et Carly Mensch s’attaque à un monde plutôt méconnu : celui des catcheuses dans les années 80 aux Etats-Unis. Un show inspiré par le Glorious Ladies Of Wrestling, le circuit féminin de catch télévisé, créé en 1986. Netflix mise beaucoup sur cette création maison, et a donc organisé une grande tournée promo avec les actrices principales du show. C’est lors de leur passage à Paris qu’on a ainsi pu échanger avec Alison Brie, Betty Gilpin et Kate Nash.

Le cast de GLOW s’est montré aussi excité en interview que sur le tournage, Kate Nash nous avait pourtant prévenu  » On nous reprochait souvent de faire trop de bruit, on nous faisait les gros yeux parce qu’on dérangeait un peu l’équipe technique vu qu’on était tout le temps en train de piailler ! » C’est donc dans la joie et la bonne humeur que les trois actrices ont défendu ce projet original. Le point d’entrée de GLOW c’est Ruth, « Je me suis sentie tout de suite proche de mon personnage, en tant que femme bien sûr, mais aussi parce qu’elle rencontrait des problèmes que j’ai moi même vécu en tant qu’actrice… » explique Alison Brie au sujet de son personnage. Notre héroïne est une actrice paumée, fatiguée par les rôles stéréotypés de faire valoir que lui propose Hollywood. Ce qui a séduit Betty Gilpin en lisant le script c’est que « Beaucoup de scripts de pilotes s’ouvrent sur des personnages très stéréotypés comme “la garce” ou “l’intello”, des personnages que tu cernes dès le premier épisode. Avec GLOW, on apprend vraiment à connaître les personnages au fil des épisodes et ce sont des personnages qui évoluent avec le temps, qui ne sont pas figés. »

Glow est « une série sur une bande de marginales (…) qui trouvent un moyen totalement inattendu de s’en sortir. » comme l’explique Kate Nash. Ce moyen inattendu, c’est le catch. Ruth, Debbie, Rhonda et les autres sont les toutes premières recrues du circuit GLOW . Les actrices ont dû se préparer (très) physiquement au rôle  » On s’est entraîné pendant un peu plus d’un mois avant de commencer le tournage et puis on a continué sur le plateau. Chavo Guerrero Jr ( célèbre catcheur américain, NDLR) était notre entraîneur et on a tout appris ensemble, à quatorze ! On a vraiment commencé avec les bases : des sauts périlleux, les chutes sur le tapis… » raconte Betty Gilpin. Une expérience plutôt sympa si on en croit Alison Brie « C’était très drôle car on était tout le temps en train de se surprendre et de dépasser nos peurs. On a appris des choses qu’on ne pensait jamais faire, c’était très excitant et très grisant d’apprendre une nouvelle façon d’utiliser nos corps, comme des athlètes ! »

Mais GLOW ce n’est pas que du spectacle car comme le rappelle Alison Brie, la série parle surtout « de femmes qui trouvent leur force physique, mais aussi intérieure, pour comprendre qui elles sont et avancer. C’est le sujet du show plus que le catch, le catch c’est juste le moyen par lequel elles y parviennent. «  Toute série mettant en scène des femmes n’est pas nécessairement féministe mais quand on pose la question aux filles de GLOW, la réponse est sans appel « à chaque fois qu’il y a des femmes fortes qui font des choses pour elles-mêmes, qui se prennent en main et qui font entendre leur voix, c’est forcément féministe. » insiste Alison Brie et Kate Nash complète en plaisantant « Les sexistes vont devenir féministes grâce à GLOW ».

GLOW s’appuie sur des personnages féminins, qui comme chez leur cousine éloignée Orange Is The New Black, sont loin d’être parfaites et parfois même carrément antipathiques. C’est le cas de l’ambivalente Ruth, qui offre à Alison Brie le premier grand rôle qu’elle méritait. On la connaissait douée dans la comédie (grâce à Community), avec GLOW sa palette s’élargit et c’est très réussi. La sororité, le sexisme, la maternité, le racisme, la quête d’identité sont autant de thèmes intéressants brassés par la série, mais si cela ne suffit pas à vous convaincre de vous mettre à GLOW, laissons le mot de la fin à Kate Nash « L’annonce pour le casting promettait de l’élasthanne, des paillettes, des sequins, des catcheuses et je me suis dit “OUIIIIII” ! Ça suffit pour vendre le show, non ? »

Propos recueillis par Nadia Neghyef pour europe2.fr