Vouloir devenir invisible, c’est un peu le souhait de tout le monde. D’un côté, il y a ceux qui voudraient avoir ce super-pouvoir pour aller mater les filles dans les vestiaires (marche aussi pour les joueurs de foot en période de coupe du monde) et de l’autre, il y a ceux qui voudraient courir se planquer lorsque leur patron les convoque dans leur bureau (plusieurs variantes – parents, petit(e)ami(e) en colère ou même proviseur). Bref, la cape d’invisibilité, c’est un peu ce que nous rêvons tous d’avoir dans notre penderie. Bonne nouvelle, elle ne devraient plus tarder et le plus beau, c’est que nous sommes sérieux. Ce progrès, nous le devons à des chercheurs de l’université de Berkeley (Californie). Ces derniers ont été capables de faire disparaître un petit objet en utilisant une cape très peu épaisse (80 nanomètres) et c’est la première fois que des scientifiques parviennent à faire illusion de la sorte en usant de leurs techniques.
Seulement, comment est-ce que cela fonctionne ? C’est très simple, il suffit de retirer toute lumière de l’objet, le rendant ainsi presque invisible. Alors que la cape elle-même est en 2D, elle peut recouvrir un objet en 3D. Les joies de la sciences et de la technologie. Ce qui est génial avec cette cape, c’est que son infime épaisseur peut recouvrir fermement un objet, le rendant ainsi indétectable. La « meta-surface » de la cape a été constituée de façon à ce que la lumière qui frappe l’objet « soit la même que celle refléter par un miroir », selon l’équipe de chercheurs. Publiée dans le journal Science jeudi dernier, cette étude repose sur l’intensité de la lumière et explique que plus l’intensité est proche de celle d’un miroir, plus l’objet et la cape seront invisibles : « Aussi longtemps que la meta-surface sera conçue correctement, le contenant et son objet seront invisible », explique l’étude. Comme quoi, les cours de physique avaient bel et bien une fin en soi.
C’est donc la première fois que des scientifiques parviennent à un tel résultat et Andrea Alù – qui étudie ce domaine depuis 2005- a confié à Mashable que « ça montre le pouvoir de la nanofabrication et qu’il est excitant de voir que ce genre d’illusions d’optique arrive. » Comme quoi, le monde d’Harry Potter n’en finit plus de venir au notre : après le bar dédié au sorcier, place à sa cape ! Bien que le coût d’une année à Poudlard puisse en laisser plus d’un sans voix, nous aurons au moins la cape pour nous consoler de ne pas avoir étudier dans la célèbre école. C’est déjà ça.