Vous le saviez, vous vous en doutiez, vos mauvais résultats aux derniers partiels ne pouvaient pas être dus à la cuite que vous aviez pris la veille. C’était le destin. Déjà, selon une étude, les hommes seraient plus stupides que les femmes. Cette fois pourtant, c’est pire, votre échec vient surement de votre prénom. Vous ne l’avez même pas choisi et il vous fait remarquer à chaque fois comme la lumière outrancière d’un néon de sex shop, surtout si vous portez l’un des pires prénoms donnés en 2014. Voila maintenant que ce satané prénom influe sur vos notes. D’après le rapport annuel du Projet Mention de Baptiste Coulmont, sociologue et maître de conférences à l’université de Paris 8, il semblerait qu’il y ait une corrélation, du moins d’un point de vue statistique, entre le prénom et les résultats scolaires. Par exemple, au baccalauréat 2014, les Apolline ont obtenu plus de 20% de mention Très bien, et les Augustins ont atteint la barre des 18%.
A l’inverse, sale temps pour les Steven et les Wendy avec plus de 20% de sessions de rattrapage pour les deux prénoms. Si vous voulez connaître les résultats pour votre prénom, vous pouvez les rechercher sur le site de l’universitaire. Si celui ci ne figure pas en très bonne position, ne vous affolez pas. Avant de faire un procès à vos parents ou de courir à la mairie pour faire changer votre état civil, prenez du recul. Baptiste Coulmont reconnaît lui même que « le prénom n’est pas magique, il ne favorise pas de lui-même un résultat plutôt qu’un autre. Le prénom est le reflet indirect de l’origine sociale ». Vous pouvez donc parfaitement obtenir une mention Très Bien, un doctorat voire un prix nobel tout en vous appelant Dylan. Restez vous même, assumez votre prénom, et réfléchissez bien avant de choisir celui de votre future progéniture.