« Ritchie, Roscoe, Colin et leurs amis s’installent à Londres en 1981. Ils sont homosexuels et vont être frappés de plein fouet par le sida, qui se propage dans la communauté gay. » Voilà comment pourrait se résumer, très brièvement, la nouvelle mini-série diffusée depuis quelques jours sur Canal plus. Seulement voilà, les critiques semblent unanimes pour dire que c’est bien plus que cela.
Côté casting, Olly Alexander, révélé grâce à son rôle de leader dans le groupe Years & Years, crève littéralement l’écran. Il est entouré d’une bande de jeunes (et moins jeunes) acteurs aussi vrais que talentueux à savoir Lydia West, Nathaniel Curtis, Omari Douglas ou encore Keeley Hawes. Ce que l’on relève également c’est l’ambiance bon enfant et la joie de vivre de cette bande de jeunes qui ne semblent que très rarement mis à mal. Du moins, au début. Car si la fête se fait de plus en plus discrète, la bande-originale, quant à elle, ne cesse de nous transporter au milieu de ces années si libératrices et synonymes de changement. Enfin, le sujet principal de cette série c’est bien évidemment l’apparition et la propagation rapide et dévastatrice d’un virus que l’on appelle aujourd’hui le VIH/sida. Dans It’s a sin, on découvre comment la communauté gay londonienne, et leurs familles, vont faire face à cette terrible maladie qui tue, un à un, leurs proches. Un plongeon dans l’inconnu absolument passionnant et surtout une énorme claque dans la figure.
Récemment interrogé par le magazine The Hollywood Reporter, le créateur de la série, Russell T. Davies, a affirmé que It’s a sin n’aurait pas de suite. « Il n’y a pas de deuxième saison. C’était charmant. J’ai a dit tout ce que je voulais dire. La seule chose que j’ai fait sur la durée, c’était Doctor Who et c’est parce que Doctor Who est conçu pour durer dans le temps. Je ne suis pas tout à fait sûr de ce que je vais faire ensuite… Je vais me remettre à écrire. Ce n’est pas simple de suivre quelque chose comme It’s a Sin. Je pense que je vais juste écrire quelque chose de drôle. Quand je regarde ma carrière, je suis un peu perplexe… Je suis devenu un tel tragédien, alors que j’adore rire en fait ! » confiait-il avec humour. Il faudra donc se contenter de cette unique et très réussie saison de It’s a sin.