Le Bac Philo version Game of Thrones, The Walking Dead…

Mercredi 15 juin, jour fatidique pour une majorité de lycéens (notez la rime). Parce que nous y sommes passés avant vous, nous avons voulu nous tester – avec nos propres références. Le Bac de philo made in Europe 2, ça donnerait ça.

A l’époque où j’ai passé mon Bac de philo, la moitié de ma classe avait 7 de moyenne. Autant dire que lorsqu’on est en L, mieux vaut avoir le coeur bien accroché, un cerveau en ébullition et surtout, surtout, des cachets d’Euphytose. La veille du bac, c’était un peu comme le dernier jour d’un condamné ; Hegel, Kant et Descartes se mélangeaient et tout ce qu’on voulait, c’était passer le Bac One Tree Hill (oui, nous, nous ne connaissions pas Game of Thrones). Ce matin, le Bienvenue Chez Clément – Afterwork Europe 2 a lancé #JauraisEu20AuBac si et du coup, tout ça nous a inspirés. Si nous, chez Europe 2, nous passions notre bac avec nos propres références, ça donnerait quoi ? Si jamais mon prof de philo passe par là, sachez que pour ça, j’aurais au moins mérité 20, pas votre éternel 7.

Sujet S – Travailler moins est-ce vivre mieux ?

Alors on vous voit d’ici, tout le monde voudrait hurler un OUI en lettres capitales. Bosser moins, dormir plus et chanter que chacun fait fait fait c’qui lui plait plait plait, c’est un peu le paradis sur Terre, c’est comme Noël avant l’heure. Oui, mais… non. Par exemple, prenez The Walking Dead. Avant l’épidémie, tout le monde avait un travail, une famille et une vie relativement bien rangée. On imagine que pour Rick, être shérif ne devait pas être simple tous les jours mais au final, il se retrouve dans une ville fantôme à se battre contre des zombies sanguinaires. Alors d’accord, il ne travaille plus. Mais à la place, il se bat pour sauver sa vie tous les jours. Les zombies ou la paperasse ? Je choisis la paperasse – et la machine à café du troisième pour le capuccino noisette que les zombies n’ont pas. Ou plus.. Autre exemple, Game of Thrones. Prenons le roi Joffrey, ce blond peroxydé un peu trop sûr de lui qui nous a tous traumatisés. On ne va pas se mentir, ce n’est pas le travail qui l’étouffe. « Je suis le roi », nous a t-il répété tant de fois qu’on ne savait même plus ce que cela voulait dire. T’es peut-être le roi l’ami mais en attendant, ta fin, personne ne l’aurait voulue. A choisir entre la vie de roi tyrannique et celle d’un travailleur lambda, mieux vaut bosser – c’est meilleur pour la santé et en plus, ça améliore les relations sociales. Vous ne voulez pas finir en marcheur blanc ou en zombie renfermé, si ?

Sujet ES Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’Histoire .?

Peut-être pour ne pas reproduire les mêmes erreurs ? Dans Outlander, Claire vient du futur et en plus, elle connaît l’Histoire. Dans l’Ecosse de 1745, cela fait d’elle une sorcière bonne pour le bûcher. Mais dans notre regard de téléspectateurs du 21 ème siècle, cela fait d’elle une sage, la voix de la raison. Elle sait que le Highlanders ont perdu la guerre contre les Britanniques et du coup, elle se donne pour mission de changer le futur. Sur le coup, c’est un peu suicidaire. Mais rien que pour voir Jamie jouer les chefs de guerre magnifiques et charismatiques, nous la remercions pour cette idée de génie. Bref, la moralité de l’histoire (mise en abîme – un point supplémentaire), c’est que connaître l’Histoire nous permet de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur. Bon, effectivement, on se dit tous les jours «  ce soir je me couche tôt parce que je suis crevé » et chaque soir, on finit sur Instagram à regarder des photos de gens que l’on ne connait même pas en se ruinant les yeux. Là, pour le coup, on ne retient rien de notre propre histoire. Mais ça, ce n’est qu’un petit détail.

Sujet L – Nos convictions morales sont-elles fondées sur l’expérience ?

Ah. là, ça se complique. Parce que c’est un coeff 7 (dieu bénisse l’éducation nationale), les L ont toujours des sujets qui donneraient presque envie de se pendre. Et encore, entre nous, c’était bien pire il y a six ans. En ce qui concerne nos convictions morales, on pourrait croire qu’elle se basent sur notre expérience. Parce que plus on vieillit, plus on apprend. Mais non ! En fait, elles sont là et depuis longtemps. Vos convictions, pour la plupart, vous les tenez de votre éducation. On nous inculque des choses, elle s’impriment et pouf, en moins de temps qu’il faut pour le dire, on se retrouve à penser que le rose est une couleur de fille et que les voitures, c’est un truc de garçon. Ca, c’est ce qu’on appelle un préjugé. Prenez Taylor Swift, par exemple. Elle est blonde, magnifique et en plus, elle a des yeux de chats. Quand on ne la connaît pas, le préjugé, le cliché de la blonde inoffensive et bête refait surface. Ahahah, malheureux. Taylor Swift est peut-être blonde mais elle est surtout la fille qui règne sur les charts et qui a généré le plus de millions cette année. Blonde, certes, mais intelligente. Dans Chicago PD, le personnage d’Erin Lindsay est une femme qui évolue dans un milieu d’hommes. Quand on voit les armoires à glace avec lesquelles elle travaille, on se dit que clairement, elle aurait mieux fait de tenir le coffeeshop d’en face. Sauf que celle qui va sauver Halstead dans la saison 3, c’est Erin. C’est une fille, elle fait un métier d’homme et en plus, surprise, elle le fait bien. Alors quand une fille grandit avec l’idée qu’elle doit être jolie et se taire, son expérience ne peut pas l’aider. Les clichés et les préjugés sont partout et le plus souvent, ils sont chez nous.

A prendre au second degré, bien sûr.

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