Alerte job de rêve ! Après un offre alléchante lancée par Netflix, place à un tout autre décor : soyez rémunéré(e) 18 000 euros pour rester allongé(e) 60 jours. Explications.
« À Toulouse (Haute-Garonne), le Medes, l’institut de médecine et de physiologie spatiales, recherche 12 volontaires : des hommes de 20 à 45 ans, qui accepteraient, contre une rémunération de 18 000 €, de rester allongés 60 jours d’affilée », annonce ainsi Ouest-France. L’idée ici ? Préparer des vols spatiaux.
Ainsi, les candidats devront rester allongés près de 60 jours d’affilée sans jamais se lever : « En évaluant comment le corps s’adapte face à 60 jours d’impesanteur simulée », explique ainsi Marine Bernat, responsable de la communication de l’institut de médecine et de physiologie spatiales en charge de cette étude clinique à Toulouse. Notez que l’expérience est conduite à la demande du Centre national d’études spatiales (Cnes) et de l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Quand on met la tête vers le bas, on peut comprendre que petit à petit les fluides vont avoir tendance à descendre vers la partie basse du corps, vers la tête et le thorax, précise le Dr Arnaud Beck (médecin investigateur au Medes). Et c’est exactement ce qui se passe quand on est en impesanteur [ou apesanteur], le corps humain continue à fonctionner comme s’il avait toujours à lutter contre la gravité, en remontant le sang vers le cœur et le cerveau. Et donc, il y a trop de liquide qui arrive vers la partie haute du corps… ».
Ce qu’il faut savoir, c’est que les personne allongée pourront se servir de leurs bras pour lire ou encore écrire : « Les volontaires vont continuer d’utiliser leurs membres supérieurs. Cela reproduit l’activité physique, musculaire d’un astronaute en vol qui se déplace en attrapant des points d’appui avec les bras », précise t-il avant d’ajouter : « Et comme un astronaute, on ne voit pas grand monde pendant cette expérience ! ».
Pour mise en condition optimale, les candidates seront soumis à la centrifugeuse : « La centrifugeuse a déjà été testée, elle permet d’améliorer le fonctionnement du système cardio-vasculaire mais au bout d’un moment, elle n’est possible qu’à des vitesses très faibles et sur des durées courtes, car le corps humain le tolère moins bien, donc on stimule moins le système cardio-vasculaire », est-il expliqué – toujours dans les colonnes de Ouest-France.
Pour mener à bien cette expérience, le Medes a ainsi besoin de 12 volontaires. Côté critères, les volontaires devront « être en parfaite santé, ne pas avoir de traitement médical, ne pas fumer, avoir un indice de masse corporelle entre 20 et 27, mesurer entre 1,58 met 1,90 m, pratiquer une activité sportive régulière, ne pas avoir d’allergie ni de restriction alimentaire ».