Direction le tribunal de Lille où, mardi dernier, une affaire de diffamation pas comme les autres a rythmé le quotidien.
Direction Lille où, mardi dernier, la 6e chambre correctionnelle jugeait des affaires de diffamation. Au programme ce jour-là, une affaire pas comme les autres : l’une d’elles opposait ainsi une ancienne directrice artistique à une enseignante. La raison ? L’une a traitée l’autre (nommée Mme Poisson) de « morue ».
« La prévenue, Monique G., âgée de 60 ans, n’est pas une habituée des tribunaux. Sa première fois, elle la doit à une enseignante, qu’elle connaît par ailleurs très bien, et à un « pétage de plombs » selon l’expression de son avocat », lit-on ainsi dans les colonnes du 20 minutes. Tout commence par un simple mail, un mail reçu par Mme Poisson, mail dans lequel cette dernière est ainsi traitée de « morue ». Un surnom qui selon l’accusée ferait écho au « surnom que les élèves donnent à l’enseignante ». Sauf que ce fameux mail n’a pas été envoyé à la personne visée : à la place, il a été envoyé à toute une liste de contacts – dont des collègues de Mme Poisson.
Si l’histoire s’était limitée à quelques mails, Mme Poisson n’aurait probablement pas poussé l’affaire au tribunal. En fait, Monique G a carrément posté une publication sur Facebook – publication dans laquelle elle accuse la plaignante « d’avoir fait disparaître des oeuvres ». « Je suis atteinte de troubles bipolaires et j’étais en pleine période de décompensation. Je ne vais pas m’excuser pour des propos que je ne me souviens pas avoir tenus », explique l’accusée qui atteste avoir été diagnostiquée en 2003. Monique G ajoute qu’avant de se rendre au tribunal, Mme Poisson aurait dû prendre ces faits en compte… le tribunal rendra sa décision en octobre.