Sorti cette semaine, The Spare (Le Suppléant, en français) a provoqué l'effet d'un raz-de marée. Tout de suite, quelques détails à retenir.
C’est probablement LA sortie dont le monde entier parle cette semaine : après avoir rendu disponible un documentaire il y a quelques semaines (à retrouver sur Netflix), le prince Harry publiait cette semaine The Spare – Le Suppléant, pour les moins anglophones d’entre nous. L’idée ? Raconter son histoire selon ses propres termes, après avoir vu les médias étaler sa vie privée pendant plus de 30 ans. Dans ses mémoires, le fils du Prince Charles revient sur le tragique décès de sa mère, sur son enfance, sur le choc d’avoir vu son père se re-marier mais aussi sur sa relation (parfois conflictuelle) avec son frère. Bref, rien n’est pas oublié, personne n’est épargné. Alors que la presse du monde entier décortique l’ouvrage de 400 pages, voici pas moins de dix choses à retenir – si vous ne comptez pas l’ouvrir.
- Faire face au décès de sa mère
Harry évoque cette nuit où le Roi Charles III est venu lui annoncé la mort de sa mère : ‘Ils ont essayé, mon garçon chéri », écrit Harry, « J’ai bien peur qu’elle ne s’en soit pas sortie' ». Il poursuit : « Ce dont je me souviens avec une clarté surprenante, c’est que je n’ai pas pleuré. Pas une larme. ». Plus loin, le Prince se souvient qu’en rentrant de l’église, la famille s’est arrêtée devant les souvenirs laissé par les britannique : « J’ai pris la main de mon père, pour le réconforter, puis je me suis maudit, car ce geste a déclenché une explosion de clics », a-t-il dit. « Je leur avais donné exactement ce qu’ils voulaient. De l’émotion. Du drame. De la douleur. »
- Diana, toujours en vie ?
Le jeune Harry, refusant la mort de sa mère, a imaginé que, peut-être Lady Diana, ne serait pas morte dans cet accident. Et si elle avait fait croire à sa disparition pour mieux partir refaire sa vie ? C’est la théorie que le jeune Windsor a envisagé pour ne pas crouler sous le poids du deuil : « J’ai parlé de ma théorie à Willy (William, ndlr), celle qui voulait que maman se cache, » écrit-il. « Il a admis qu’il avait eu une théorie similaire. Mais finalement, il l’a écartée. »
- Charles, peu préparé à devenir un père célibataire
Dans ses mémoires, Harry explique comment son père n’était pas prêt à faire face aux responsabilités d’un père célibataire. Il ajoute d’ailleurs, que ce dernier avait parfaitement conscience de l’image négative qu’il avait après le décès de son ex-épouse.
- L’arrivée de Camila Parker Bowles
Harry revient également sur la relation que son père entretient depuis des années avec celle qu’il finira par épouser, Camila Parker Bowles : « Camilla avait joué un rôle central dans l’éclatement du mariage de nos parents, et oui, cela signifiait qu’elle avait joué un rôle dans la disparition de notre mère, mais nous comprenions qu’elle avait été prise au piège comme tout le monde », écrit-il. « Nous ne lui en voulions pas, et en fait nous lui pardonnions volontiers si elle pouvait rendre Pa heureux ».
- Le re-mariage de Charles
Si les fils du Roi Charles III ont accueilli Camila au sein de leur famille, l’idée de voir leur père se remarier ne les a pas emballé. Il faut dire qu’un mariage entre Charles et Camila aurait inévitablement invité les médias à la comparer à Lady Di. Il ne faudra pas longtemps aux deux frères pour comprendre que Camila a su utiliser la presse . Harry écrit : « Des histoires ont commencé à apparaître partout, dans tous les journaux, sur ses conversations privées avec Willy, des histoires qui contenaient des détails très précis, dont aucun ne provenait de Willy, bien sûr. Ils ne pouvaient avoir été divulgués que par la seule autre personne présente ».
- La presse
Lors de son entrée à Eton, Harry raconte s’être rasé le crâne. Le lendemain, son visage était en couverture de la presse, britannique. Selon le Prince, c’est à ce moment précis que la presse a franchi une limite pourtant invisible : « J’ai eu affaire à la presse britannique toute ma vie, mais elle ne m’avait jamais montré du doigt », se souvient-il. « En fait, depuis la mort de maman, un accord tacite avait régi le traitement de ses deux fils par la presse, et cet accord était le suivant : laissez-les tranquilles. Laissez-les avoir leur éducation et la paix. Apparemment, cet accord avait maintenant expiré. » Quelques mois après, à 14 ans à peine, Harry deviendra -pour la presse- l’enfant turbulent.
- La perte de sa virginité
C’est probablement l’un des détails qui n’aura pu échapper à personne, tant il a été cité : dans ses mémoires le Prince raconte comment il a perdu sa virginité à 17 ans, derrière un pub, avec une femme bien plus âgée.
- Le mariage de William
Lors du mariage de son frère (devant les caméras du monde entier), Harry se souvient avoir regardé la foule en pensant que le plus beau jours de la vie de son frère faisait écho au pire de son existence : « J’aimais ma nouvelle belle-sœur, je sentais qu’elle était plus sœur que belle-sœur, la sœur que je n’avais jamais eue et que j’avais toujours voulue », a-t-il écrit. « Mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il s’agissait d’un nouvel adieu sous cet horrible toit, d’un nouveau déchirement. Le frère que j’avais escorté à l’abbaye de Westminster ce matin-là était parti – pour toujours. »
- Anxiété
Plus loin dans le livre, il reconnait avoir eu des troubles de l’anxiété – au point de prendre des hallucinogènes pour mieux les dompter : « J’en avais fait l’expérience au fil des ans, pour le plaisir, mais j’avais commencé à les utiliser à des fins thérapeutiques, médicinales. Elles ne me permettaient pas seulement d’échapper à la réalité pendant un moment, elles me permettaient de redéfinir la réalité. Sous l’influence de ces substances, j’étais capable de me débarrasser d’idées préconçues rigides, de voir qu’il existait un autre monde au-delà de mes sens fortement filtrés, un monde tout aussi réel et doublement beau – un monde sans brume rouge, sans raison pour la brume rouge. Il n’y avait que la vérité. »
- « Sur la vie de maman »
Harry explique que son frère et lui ont toujours eu ce « code », « Sur la vie de maman » : « Il avait utilisé le code secret, le mot de passe universel. Depuis qu’on était garçons, ces trois mots ne devaient être utilisés qu’en cas de crise extrême. « Sur la vie de maman. Pendant près de 25 ans, nous avons réservé ce vœu angoissant pour les moments où l’un de nous avait besoin d’être entendu, d’être cru, rapidement. Pour les moments où rien d’autre ne ferait l’affaire », a-t-il écrit. « Cela m’a arrêté net, comme cela devait être le cas. Pas parce qu’il l’a utilisé, mais parce que ça n’a pas marché. Je ne le croyais tout simplement pas, je ne lui faisais pas entièrement confiance. Et vice versa. Il l’a vu aussi. Il a vu que nous étions dans un endroit tellement blessé et plein de doutes que même ces mots sacrés ne pouvaient pas nous libérer. »
The Space est disponible en librairie depuis le 10 janvier.