Les hommes se mettent au pilates, les femmes ne sont pas toutes d’accord

Bien que le mois de janvier touche à sa fin, certains essayent encore de tenir leurs bonnes résolutions. Et pour ça, rien de tel que de (vraiment) se mettre au sport. Justement, de plus en plus d’hommes se laissent séduire par le pilates – discipline qui, encore aujourd’hui, est perçue comme féminine. Or, toutes les femmes ne voient pas cela d’un très bon oeil…

Dans les colonnes du 20 minutes, Sofia (qui recherche justement une ambiance essentiellement féminine) explique : « J’en avais marre des salles de sport avec des hommes qui cherchent la performance à tout prix, au pilates j’aime qu’on soit entre femmes, que les cours soient basés sur nos besoins. Petit point positif à ne pas négliger, je n’ai pas besoin de faire attention à mes tenues ». Et ce n’est pas tout : chez la plupart des femmes interrogées, le concept d’un espace « safe » revient souvent : « Dès que je rentre dans le studio je sais que je vais être dans mon cocon et que rien ne pourra déranger ma quiétude ». 

« Des femmes ont une histoire avec le sport qui a été marqué par des difficultés et des traumatismes »

Il faut dire qu’encore aujourd’hui, les hommes bénéficient d’un luxe que les femmes n’ont pas : celui de pouvoir faire du sport en extérieur (gratuitement) sans craindre pour leur sécurité : « Des femmes ont une histoire avec le sport qui a été marqué par des difficultés et des traumatismes. A l’âge adulte, elles ont enfin trouvé une pratique qui leur convient, donc ce qui peut se passer c’est qu’aujourd’hui elles tiennent à rester entre elles pour garder cet espace où elles se sentent bien sans être jugées, regardées et sexualisées… », détaille d’ailleurs Marine Romezin, qui n’est autre qu’experte des questions d’égalité dans le sport.

Si le Pilates s’est, au fil des années, démocratisé chez les femmes, la discipline a pourtant été imaginée par un homme, pour des hommes. Et d’ailleurs, de plus en plus de salles (et de coachs) tentent de les attirer dans leurs cours… reste à voir seulement quels seront ceux qui auront le courage de venir souffrir un peu !